Coopérations monétaires Afrique-France

La France est liée à quinze pays africains par des accords de coopération monétaire, qui constituent un mécanisme de solidarité unique au monde.

Les partenaires africains de la France forment trois ensembles distincts, disposant chacun d’une banque centrale et d’une monnaie propres :

  • Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo, réunis au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ils ont pour monnaie le franc de la Communauté financière africaine (franc CFA – XOF) émis par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) – le nom de cette monnaie est appelé à évoluer, suivant la volonté des États membres.

  • Le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, qui forment la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Leur monnaie est le franc de la Coopération financière en Afrique centrale (franc CFA – XAF) émis par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).

  • L’Union des Comores, avec le franc comorien (KMF) pour monnaie.

La coopération entre la France et ses partenaires africains contribue à la stabilité financière de ces derniers, en offrant une protection contre les risques de crise de balance des paiements, ainsi qu’à la promotion d’une croissance forte, durable et inclusive. Cette coopération constitue un arrangement financier régional qui contribue au filet de sécurité financière global, centré sur le Fonds monétaire international (FMI). Fondée sur une relation historique et culturelle forte, elle s’inscrit également dans la recherche de réponses communes aux défis du développement et de l’environnement économique international.

Cette coopération repose sur deux principes fondamentaux :

  • La fixité du change avec l’euro, avec une parité maintenue à 1 euro = 655,957 francs CFA (XAF/XOF) et 1 euro = 491,968 francs comoriens (KMF). Cet ancrage a permis aux pays de l’UEMOA, de la CEMAC et aux Comores de connaître depuis plusieurs décennies une inflation très sensiblement inférieure à celles des autres pays d’Afrique subsaharienne.

  • La garantie de convertibilité inconditionnelle et illimitée offerte par le Trésor français, sous forme d’avance aux banques centrales, en cas d’épuisement des réserves de change. Ce filet de sécurité financière assure la crédibilité de l’ancrage des monnaies sur l’euro et constitue une protection efficace contre les chocs sur la balance des paiements.

La coopération s’accompagne d’un effort de coordination en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Cet effort se matérialise notamment au sein du Comité de liaison anti-blanchiment (CLAB), instance de concertation et d’appui technique dont le secrétariat permanent est assuré par les services de la Banque de France.

Pour aller plus loin :

Mis à jour le : 12/05/2021 09:55