Le Réseau des banques centrales et des superviseurs pour le verdissement du système financier, lancé lors du One Planet Summit organisé à Paris le 12 décembre 2017, publie ce jour les mandats confiés à ses trois groupes de travail techniques.
Le groupe de travail sur les questions de supervision / microprudentielles effectuera
un recensement des pratiques actuelles en matière de supervision afin d’intégrer
à la surveillance microprudentielle les risques environnementaux, passera en revue les pratiques actuelles de publication, par les institutions financières, d’informations relatives à l’environnement et au climat, et examinera dans quelle mesure les actifs « verts » et les actifs « marron » présentent un différentiel en termes de risque financier.
Le groupe de travail macrofinancier se concentrera sur l’évaluation des risques que les risques physiques et de transition liés au changement climatique font peser sur la macroéconomie et le système financier. Il recensera les exemples de bonnes pratiques dans les activités entreprises par les membres du NGFS. Et en recensant ce qui constitue
l’avant-garde de la connaissance et de la recherche, il identifiera les principales lacunes dans notre compréhension ainsi que les outils permettant d’appeler à la mobilisation des chercheurs et des responsables politiques.
Le troisième groupe de travail sur le renforcement de la finance verte examinera les pratiques actuelles des banques centrales et des superviseurs destinées à intégrer les critères ESG dans leurs activités opérationnelles ainsi que leur implication dans le suivi des conditions de marché et de leurs évolutions. Il définira également le rôle que ces acteurs pourraient jouer dans le développement de la finance verte.
Tous les groupes de travail s’appuieront sur les travaux menés dans d’autres forums. L’analyse menée par les différents groupes de travail donnera lieu à un premier rapport d’étape du NGFS, à paraître en avril 2019.
En outre les membres du Réseau [1] sont heureux d’accueillir les institutions suivantes dans leur coalition de bonnes volontés : la Bank al Maghrib, le Banco de España,
la Banque centrale européenne, la Oesterreichische National Bank, en tant que membres, et l’OCDE, en tant qu’observateur. D’autres membres et observateurs issus de divers continents devraient rejoindre le NGFS au cours des prochaines semaines.
Frank Elderson, président du Réseau : « Je suis très heureux d’accueillir de nouveaux membres et observateurs, issus d’horizons géographiques très divers et dotés d’une expérience inestimable. C’est le signe évident que la dynamique autour des missions du Réseau est en pleine expansion ».
Mario Draghi, président de la BCE, a déclaré : « Étant donné les conséquences directes que les risques environnementaux et la transition vers une économie durable pourraient avoir pour la réglementation financière et pour la stabilité financière d’une manière plus générale,
il est très important pour la BCE de rejoindre le Réseau NGFS et de contribuer activement à ses travaux dans le futur ».
Abdellatif Jouahri, gouverneur de la Bank al Maghrib, a ajouté « Conformément à notre feuille de route visant à adapter le secteur financier au développement durable, et en particulier sa dimension africaine qui encourage l’émergence de la finance verte au niveau continental, la Bank al Maghrib s’engage à contribuer pleinement au plan de travail du Réseau NGFS ».
[1] Pour le moment, le Réseau rassemble 13 membres et 2 observateurs : Banco de España, Banco de México, Bank Al Maghrib, Banque d'Angleterre, Banque de France / Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (BaFin), De Nederlandsche Bank, Deutsche Bundesbank, Banque centrale européenne, Finansinspektionen (Swedish FSA), Monetary Authority of Singapore, Oesterreichische National Bank, Banque populaire de Chine. La Banque des règlements internationaux et l'OCDE sont des observateurs au sein du Réseau.