1. L’assurance‑vie a fait preuve de résilience dans le contexte de crise
L’assurance‑vie en France : un produit d’épargne de long terme
L’assurance‑vie est un produit d’épargne de long terme qui se décline en différents supports :
- Les fonds placés sur des supports en euros avec un capital garanti et des intérêts acquis une fois versés. Ces fonds constituent une part substantielle des placements des ménages français (Banque de France, 2021a) et sont le premier produit d’épargne des Français devant les dépôts bancaires rémunérés. Ils représentent 38 % du patrimoine financier des ménages ;
- Les fonds placés sur des supports de type unités de compte : sur ces fonds, l’assureur garantit seulement le nombre d’unités et non leur valeur. Le risque de fluctuation de la valeur est porté par le souscripteur, c’est‑a‑dire l’assuré ;
- Et plus récemment, les contrats multi‑supports : une partie des fonds peut être placée sur un support en euros et le reste sur divers actifs financiers, de type unités de compte.
Bien que les épargnants soient nombreux à détenir des contrats d’assurance‑vie, 39 % des ménages métropolitains en 2018 selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee, 2018), cette détention qui s’accroît avec le revenu aboutit à une certaine concentration. Ainsi, en 2015, les ménages aux 10 % de revenus les plus élevés détenaient près de 80 % des fonds placés en assurance‑vie (Arrondel et Coffinet, 2019).
Malgré l’impact exceptionnel de la crise sanitaire sur l’activité économique et les marches, pas de fragilité accrue des sociétés d’assurance
Pour faire face à l’épidémie de Covid‑19, la plupart des gouvernements ont mis en place des restrictions qui ont affecté l’activité économique. L’activité mondiale s’est contractée en 2020 de l’ordre de – 3,5 % (d’après le Fonds monétaire international – FMI, 2021). Au niveau national, la Banque de France estime que la contraction du PIB a été de 8 % en 2020 et que l’activité retrouverait son niveau pré-Covid fin 2021 (Banque de France, 2021b).
Dans cet environnement défavorable et incertain, les valeurs boursières ont fortement baissé en début d’année 2020, accentuant la volatilité sur les marchés actions. En effet, après avoir atteint un pic le 29 février 2020 à 6 111 points, le CAC 40 a subi une correction drastique, chutant le 18 mars à 3 754 points.
[Pour lire la suite, télécharger l'article]