La médiation du crédit a traité près de 1300 dossiers en 2024, avec un taux de succès en hausse à 65%, et préservé ainsi 6000 emplois

En 2024, 1288 dossiers ont été éligibles à la médiation du crédit, un niveau confirmant la normalisation des saisines amorcée en 2022 avec un retour à des volumes comparables à ceux observés avant la crise sanitaire. Parmi ces demandes, 392 ont porté sur des restructurations de Prêts Garantis par l’État (PGE) prévues dans le cadre de l’Accord de place spécifique (signé début 2022 et prolongé jusqu’à fin 2026), soit un recul de 22% par rapport à l’année précédente. 

Mise en ligne le 20 Janvier 2025

Image Nombre de dossiers éligibles Catégorie Communiqué de presse BDF
Nombre de dossiers éligibles

1.     Un taux de succès qui se renforce

Les demandes de médiation du crédit éligibles ont abouti dans 65% des cas à l’adoption de solutions de nature à dépasser les difficultés de financement de l’entreprise. En augmentation de 5 points par rapport à 2023 le taux de succès, qui avait reculé pendant la crise sanitaire, poursuit ainsi son amélioration continue pour retrouver les niveaux pré pandémiques.  

Image Taux de succès annuel de la médiation du crédit Catégorie Communiqué de presse BDF
Taux de succès annuel de la médiation du crédit

Les demandes émanent en très grande majorité (81%) de TPE (moins de 11 salariés) qui exercent leurs activités dans les secteurs des services (50%), du commerce (27%), des industries extractives ou manufacturières (9%) ou de la construction (9%), et plus marginalement dans le secteur agricole (5%).

Image Nombre d'entreprises confortées et d'emplois préservés Catégorie Communiqué de presse BDF
Nombre d'entreprises confortées et d'emplois préservés

Les interventions des médiateurs départementaux ont permis de préserver 5 797 emplois au sein de 690 entreprises dans les territoires.

Les saisines de la médiation du crédit sont principalement consécutives à des difficultés relatives à des financements précédemment octroyés qu’il s’agisse de la rupture de financement bancaire existant ou de réaménagement de dette de banque portant ou non sur des PGE.
 

Image Répartition des problématiques rencontrées dans les dossier éligibles Thématique Médiation du crédit Catégorie Communiqué de presse BDF
Répartition des problématiques rencontrées dans les dossiers éligibles - 2024

Cette situation est à mettre en relation avec la situation d’accès globalement favorable des entreprises aux crédits d’investissement et de trésorerie, mesurée par les statistiques de la Banque de France (3ème trimestre 2024) dans un contexte de résilience des TPE-PME face aux crises (La situation financière des PME en 2023 : anatomie d’une résilience )

2 - Des dossiers refusés en nombre relativement important notamment en raison de situations dégradées en hausse

Pour autant, le niveau d’éligibilité des demandes de médiation (45% en 2024), quasi stable par rapport à l’année précédente, demeure inférieur à la situation observée en période pré pandémique (64% en 2019) pour un ensemble de raisons tenant à l’évolution de la nature des demandes :

  • Tardives au regard de l’évolution de la situation financière de l’entreprise, trop dégradée (fonds propres négatifs, risques de cessation de paiement) lors de la saisine pour pouvoir relever de la médiation du crédit. Ces cas d’inéligibilité sont en augmentation (passant de 13% des motifs identifiés dans les dossiers en 2022 à 19% en 2024) ;
  • Faisant l’objet d’un renoncement direct ou indirect de l’entreprise parce que son besoin n’est plus avéré et/ou qu’elle ne produit pas les documents nécessaires à l’instruction de sa demande (38% des motifs d’inéligibilité présents dans les dossiers en 2024) ;
  • Hors champ de la médiation et/ou orientées vers d’autres dispositifs comme celui des conseillers départementaux aux entreprises en difficulté (43% des motifs d’inéligibilité identifiés en 2024).
     
Image Evolution des motifs d'inéligibilité Catégorie Communiqué de presse BDF
Evolution des motifs d'inéligibilité

3 - Des demandes de restructurations de PGE qui restent limitées 

Les demandes de médiation relatives à des restructurations amiables de Prêts Garantis par l’État (PGE), possibles au cas par cas, dans les conditions de l’Accord de place du 15 février 2022 reconduit jusqu’à fin 2026, ne concernent qu’un nombre limité de sollicitations (1481 depuis le début de la procédure dont 392 en 2024), les entreprises continuant à rembourser correctement leurs PGE (plus de 70% des encours de PGE sont remboursés).
Ces demandes ont abouti favorablement dans 55% des cas ce qui a permis aux 809 entreprises concernées, confrontées à des difficultés avérées, de bénéficier d’un rééchelonnement des échéances de leurs PGE (sur une durée maximale de 4 ans), d’un réaménagement équilibré de leurs autres crédits bancaires à moyen terme et de visibilité sur leurs lignes de court terme.

4 - Un besoin de mieux faire connaître les dispositifs d’accompagnement des entreprises 

En 2024, la médiation du crédit a en outre été totalement mobilisée pour mieux faire connaître les dispositifs d’accompagnement des entreprises. 
Face au renforcement des incertitudes économiques, les pouvoirs publics ont, en effet, confié au printemps 2024 au médiateur du crédit et au médiateur des entreprises une mission destinée principalement à mieux faire connaître les dispositifs existants de détection précoce et de soutien aux entreprises en difficultés.  
Dans ce cadre, différentes actions de sensibilisation et de pédagogie ont été déployées : 

  • Les deux médiateurs se sont ainsi rendus dans les territoires, à la rencontre de dirigeants d’entreprise et des acteurs de l’écosystème entrepreneurial.  Ce tour de France des régions, appelé à se poursuivre début 2025, s’est concrétisé en 2024 par 19 rencontres avec les décideurs et acteurs économiques des régions concernées.
  • Une « boîte à outils du dirigeant » aux différentes étapes de la vie de l’entreprise a été publiée sur les sites internet des deux médiateurs et a fait l’objet d’une large communication pour la relayer auprès des entreprises, notamment les plus petites. Elle identifie les ressources mobilisables par les dirigeants d’entreprise pour anticiper leurs difficultés, se faire accompagner et s’orienter vers les dispositifs de prévention les plus adaptés.
  • Une boîte mail prevention@banque-france.fr  a été créée pour recueillir toutes contributions des parties prenantes.

Ces enjeux de vigilance rejoignent les diagnostics de l’Observatoire du Financement des Entreprises (OFE) qui souligne dans son rapport annuel , publié en novembre 2024, l’importance de la détection précoce des difficultés des entreprises, de leur accompagnement et de la mobilisation de l’ensemble des outils et acteurs disponibles.
 

Nous contacter

Par mail

Service de la Communication externe et digitale

Par téléphone

Service de la Communication externe et digitale

Communiqués de presse

Accédez à nos communiqués

Suivez-nous

Retrouvez-nous également sur les réseaux sociaux

Mise à jour le 20 Janvier 2025