Projections macroéconomiques

Projections macroéconomiques – Juin 2025

Mise en ligne le 11 Juin 2025

Mosaïques d'hexagones avec avec en fond des symboles de réseau et d'analyse

Afin d’apporter une contribution aux débats économiques nationaux et européens, la Banque de France diffuse périodiquement des projections macroéconomiques relatives à la France, effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, et portant sur l’année en cours et les deux suivantes. Certaines sont suivies d’une analyse plus détaillée, avec des coups de projecteur sur certaines thématiques.

  • Ces projections macroéconomiques ont été réalisées dans un contexte international particulièrement incertain, marqué par les annonces successives sur les droits de douane des États-Unis. Elles ont été arrêtées le 21 mai, sous l’hypothèse dans le scénario central que les droits de douane resteraient à leur niveau actuel de 10 % et ne seraient pas relevés à l’issue de la suspension de 90 jours décrétée par l’administration américaine. 
  • Après avoir progressé de 0,1 % au premier trimestre 2025, le PIB croîtrait à un rythme ralenti au premier semestre, avant d’accélérer légèrement au second semestre pour atteindre 0,6 % en moyenne annuelle en 2025, après 1,1 % en 2024. En 2025, l’activité serait soutenue par la demande intérieure, tandis que le commerce extérieur pèserait négativement sur la croissance. Celle-ci se raffermirait à 1,0 % en 2026 puis à 1,2 % en 2027, à la faveur d’un renforcement de la consommation et de l’investissement privé, puis des exportations.
  • L’emploi resterait résilient, avec une hausse limitée du taux de chômage, associée à un moindre rattrapage des pertes de productivité passées. La situation financière des ménages (pouvoir d’achat), comme des entreprises (taux de marge), demeurerait globalement bien préservée, au prix d’une situation des finances publiques dégradée.
  • Les perspectives d’évolution des prix à la consommation sont revues à la baisse. Après 2,3 % en 2024, l’inflation totale (IPCH, indice des prix à la consommation harmonisé) connaîtrait un point bas en 2025, à 1,0 %, en raison d’un repli marqué des prix de l’énergie, tandis que l’inflation hors énergie et alimentation, incluant les prix des services, diminuerait à 1,9 %. La normalisation des prix de l’énergie ramènerait ensuite l’inflation totale à 1,4 % en 2026, puis 1,8 % en 2027, encore sous le seuil de 2 %. L’inflation hors énergie et alimentation poursuivrait sa baisse à 1,7 % en 2026 et 1,6 % en 2027, sous l’effet du ralentissement des salaires et de l’appréciation du change.
  • Malgré une réduction du déficit public sous 5 % du PIB en 2026 puis 2027, le ratio d’endettement public continuerait de croître vers 120 % du PIB fin 2027 et de diverger par rapport à la moyenne de la zone euro.
  • Les aléas autour de la projection de croissance sont globalement orientés à la baisse, dans un contexte marqué par la forte incertitude sur la politique commerciale américaine.
     

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Mise à jour le 11 Juin 2025