Enquête mensuelle de conjoncture

Enquête mensuelle de conjoncture à début janvier

10 Janvier 2024
Groupe de personnes et concept de réseau de communication.

La Banque de France publie des enquêtes de conjoncture : un diagnostic sur l’économie française, sous la forme d’indicateurs de climat des affaires et de prévisions à court terme. Chaque début de mois, l’enquête mensuelle de conjoncture décrit la situation conjoncturelle du mois précédent et prévoit le PIB trimestriel, grâce aux réponses de 8 500 dirigeants d’entreprise.

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 20 décembre et le 5 janvier), l’activité a progressé en décembre dans l’industrie, les services marchands et le second œuvre du bâtiment, et s’est stabilisée dans le gros œuvre. D’après les anticipations pour janvier, l’activité progresserait dans l’industrie et les services, mais sur un rythme plus ralenti, et se contracterait dans le bâtiment. Les carnets de commandes continuent de se dégrader dans le bâtiment. Dans l’industrie ils se regarnissent légèrement mais leur niveau est cependant toujours jugé bas, à l’exception notable de l’aéronautique.

La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières se stabilisent tandis que les prix des produits finis progressent peu. Dans l’industrie et les services marchands, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix continue de baisser en décembre, et elle se stabilise dans le bâtiment.

Les difficultés de recrutement repartent sensiblement à la baisse et concernent 41 % des entreprises (après 45 % en novembre).

L’indicateur d’incertitude est revenu à un niveau proche de son niveau pré‑Covid dans l’ensemble des grands secteurs. La situation de trésorerie se détériore à nouveau dans l’industrie et se stabilise dans les services. Elle est jugée dégradée dans de nombreux secteurs d’activité.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, la hausse du PIB au quatrième trimestre serait un peu plus élevée que notre estimation de + 0,1 % du mois dernier et approcherait + 0,2 % (après une baisse de – 0,1 % au troisième trimestre), soutenue par les services marchands ainsi que, dans une moindre mesure, par l’industrie manufacturière.