Le G7 est un groupe de discussion créé dans les années 1970 et caractérisé par une absence de statuts juridiques et de secrétariat permanent. Il offre un lieu privilégié de concertation et de coordination entre ses membres.
Au début des années 1970, à l’initiative des États-Unis, les ministres des Finances des États-Unis, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni et du Japon ont décidé de se réunir de façon informelle pour faire face au premier choc pétrolier et à la crise du système monétaire international, en lien avec l’abandon du système de Bretton Woods. Le premier sommet des chefs d’État est organisé en France en 1975 à Rambouillet, avec l’Italie. Puis, avec l’ajout du Canada en 1976, le groupe devient le « G7 », et les 7 chefs d’États se réunissent pour la première fois en juin 1976 à San Juan, aux Etats-Unis. Les fora de ministres des Finances et gouverneurs deviennent ainsi la filière finance, qui prépare les discussions des chefs d’États sur les sujets économiques et financiers. Après l’effondrement de l’URSS, le G7 décide d’associer à la Russie en 1997 et devient le G8 (cette dernière ne participant toutefois qu’à certaines réunions). La Russie est cependant temporairement exclue depuis mars 2014 suite à l'annexion de la Crimée.
Avec les accords du Plaza en 1985 et ceux du Louvre en 1987, le G7 devient un cadre de concertation préalable à des interventions coordonnées des banques centrales sur les marchés des changes. Le G7 affirme aujourd’hui encore son engagement en faveur de taux de change déterminés par les marchés, comme en atteste le langage des communiqués adoptés à l’issue des sommets.
Le champ d'application du groupe s'est progressivement élargi pour intégrer des nouvelles problématiques (lutte contre le terrorisme, travail, santé, agriculture, sécurité, climat…). Le G7 a par exemple permis en 1989 la création du GAFI (Groupe d’Action Financière), dont le but est de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le G7 a été actif en matière de développement, avec par exemple la décision en 2005 d’annuler des créances de trois institutions multilatérales sur les pays qui atteignaient ou allaient atteindre le point d’achèvement au titre de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (initiative PPTE) menée conjointement par le FMI et la Banque mondiale. Le G7 s’est également saisi très tôt de la question du climat, en reconnaissant lors du sommet de Tokyo en 1979 la nécessité de développer des énergies alternatives afin de lutter contre la pollution de l’atmosphère. Il a enfin joué un rôle important dans le règlement de crises politiques.
Depuis la création du G20, le G7 a adapté son mode de fonctionnement sans perdre sa vocation première de concertation et de coordination en comité restreint. Le G7 traite parfois de certains thèmes communs au G20 mais sur lesquels il adopte un angle différent. Il peut aussi parfois jouer le rôle d’antichambre pour la discussion de nouveaux sujets, élargis plus tard au G20. Ainsi le thème des crypto-actifs a été discuté en G7 avant d’être proposé pour discussion en G20 sur une initiative franco-allemande en février 2018.
Mis à jour le : 17/07/2019 10:46