Alors que l’économie insulaire est en basse saison, les filières sont globalement positionnées sur un niveau d’activité peu étoffé.
Hormis l’ingénierie dans les services marchands - la métallurgie, le travail du bois et la fabrication de matériels de transport dans l’industrie - le second œuvre dans le bâtiment qui sont favorablement orientés, l’ensemble des autres secteurs de l’économie insulaire affiche une baisse ou au mieux une stabilité de l’activité.
Les prix et les effectifs sont globalement stables.
À court terme, peu d’évolutions sont attendues avant le démarrage de la saison estivale 2024 qui va donner l’orientation des évolutions de l’économie Corse.
Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 janvier et le 5 février), l’activité a peu évolué en janvier dans l’industrie et a globalement progressé dans les services marchands, malgré les blocages des agriculteurs qui ont pu affecter certaines activités en fin de mois. Dans le bâtiment, alors que l’activité dans le second œuvre est en faible progression, le gros œuvre enregistre une nouvelle baisse. D’après les anticipations pour février, l’activité progresserait dans l’industrie, plus légèrement dans les services, et se dégraderait de nouveau dans le gros œuvre du bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans l’industrie, et continuent de se détériorer dans le bâtiment, y compris désormais dans le second œuvre. La modération des prix de vente se poursuit, malgré le rebond ponctuel imputable ce mois-ci à la révision habituelle des tarifs de début d’année. Selon les industriels, les prix des matières premières restent stables. Dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci se situe au voisinage des niveaux des mois de janvier des années pré-Covid, et sensiblement en dessous de début 2022 et début 2023. Par ailleurs, la proportion de celles indiquant des baisses de prix augmente notablement dans l’industrie et le bâtiment, mais reste encore faible dans les services.
Les difficultés de recrutement sont stables et concernent encore 41 % des entreprises en janvier. L’indicateur d’incertitude remonte légèrement en janvier, affecté par le manque de visibilité sur les prochains mois, en partie attribué au tarissement des nouvelles commandes, et par le regain de tension en mer Rouge qui affecte l’approvisionnement de certains produits. La situation de trésorerie se détériore dans les services et reste très dégradée dans l’industrie, notamment pour les PME. Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait légèrement (de l’ordre de + 0,1 % à + 0,2 %) au premier trimestre, après deux trimestres de stabilité.
Points clefs
En janvier, la production industrielle est orientée à la baisse. Cette tendance est majoritairement portée par les industries agroalimentaires (produits secs, transformés ou affinés) qui pâtissent d’une demande interne et continentale toujours peu active. En revanche et comme anticipé, la fabrication de matériels de transport et les autres produits industriels (métallurgie, le travail du bois) sont orientés à la hausse. Le secteur industriel présente un niveau des carnets de commandes qui demeure en deçà de son seuil d’équilibre.
Avec un faible niveau de transactions dans les services, les évolutions observées en janvier, montrent un recul des facturations. En effet, toutes les activités (hôtellerie restauration location de véhicules conseil ingénierie etc…) sont en retrait. Les prix et les effectifs sont globalement stables.
La production dans le bâtiment profite en janvier d’une évolution positive. Cette dernière est consécutive à la reprise des chantiers après les vacances de fin d’année. Cette filière importante de l’économie insulaire pâtit toujours d’un carnet de commandes peu étoffé. Les prix et les effectifs n’enregistrent pas d’évolution.
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