Le système monétaire international (SMI) régit les échanges monétaires (ou échanges de capitaux) entre pays qui ont des monnaies différentes (on dit aussi devises). Ces échanges de capitaux sont la contrepartie monétaire de flux de biens et de services ou de flux d’investissements, de placements, ou de revenus, etc.
Le SMI repose sur :
- la convertibilité des monnaies qui, lorsqu’elle est totale, assure qu’une devise peut être échangée contre une autre sans restriction ;
- des régimes de change qui déterminent la manière dont est fixé le taux de change d’une monnaie (lequel permet de connaître la valeur de cette monnaie par rapport à une autre). Un régime de change peut être flottant, fixe ou intermédiaire ;
- des règles et des mécanismes assurant la fourniture de liquidités en devises en cas de besoin (le filet de sécurité financière mondial), dont les opérations de financement du Fonds monétaire international (FMI), les accords de swaps bilatéraux entre banques centrales ou les accords régionaux (voir « Comprendre ») ;
- une coopération internationale pour chercher à éviter les guerres de changes (également appelées guerres de monnaies) ainsi qu’une surveillance internationale pour prévenir d’éventuels mouvements spéculatifs excessifs (par exemple sur les flux de capitaux ou les taux de change) et des déséquilibres liés à des déficits de la balance des transactions courantes. Une balance des transactions courantes (biens, services, revenus) déficitaire génère en effet pour un pays une sortie de devises. Selon l’ampleur et la durée du déficit et en l’absence d’entrées nouvelles de capitaux, les sorties de devises du pays peuvent aboutir à un assèchement de ses réserves en devises (également appelées réserves de change). Un pays qui ne détient plus de réserves de change suffisantes rencontre des difficultés, par exemple pour payer ses importations essentielles ou rembourser sa dette libellée en devises.
Le système monétaire international constitue un ensemble de règles collectives, explicites ou implicites, ayant un impact sur la stabilité monétaire et financière mondiale. Son organisation est susceptible de créer un contexte favorable au développement des flux internationaux de capitaux, au commerce international et à la croissance économique. On parle également de « multilatéralisme monétaire et financier », c’est-à-dire que les États sont incités à privilégier, non pas des décisions unilatérales, mais la concertation et la coopération.
Quelques chiffres