Document de travail n°977. Le changement climatique confronte les banques centrales à deux défis inflationnistes : la « climateflation » et la « greenflation ». Nous étudions leurs implications pour la politique monétaire en élaborant et en estimant un modèle climatique néo-keynésien non linéaire, qui prend en compte les dommages climatiques et les politiques d’atténuation pour l’économie mondiale. Nous constatons que les politiques d’atténuation alignées sur l’Accord de Paris entraînent une inflation plus élevée et plus persistante que les politiques de laissez-faire. Les banques centrales peuvent atténuer cette pression inflationniste en tenant compte de la hausse du taux d’intérêt naturel, au prix d’une baisse du PIB pendant la transition. Ce compromis à court terme garantit la stabilité macroéconomique à long terme résultant d’un monde à émissions nettes nulles.