Chaînes de valeur mondiales 2000-2016 : une croissance modérée et sans rupture

Sur la période 2000-2016, la part des biens intermédiaires dans le commerce mondial en termes nominaux est assez bien corrélée à divers indicateurs de la chaîne de valeur mondiale (CVM) basés sur des matrices internationales entrées-sorties : une expansion modérée de la fragmentation internationale est suivie d'un déclin à partir de 2011.

Cependant, en tenant compte des effets prix (en utilisant un déflateur original par étapes de production basé sur des valeurs unitaires commerciales bilatérales très détaillées et harmonisées), nos résultats montrent une évolution différente : la part du commerce intermédiaire en volume augmente à un rythme modéré entre 2000 et 2016.

Si l'on se concentre sur la fabrication de pièces et composants (P&C), qui correspond à des activités plus ancrées dans les chaînes mondiales de valeur que d'autres biens intermédiaires, c'est-à-dire les produits semi-finis, la même tendance se dessine, à savoir une légère augmentation de la part des P&C dans le commerce mondial en volume des produits manufacturés. De plus, après prise en compte du cycle économique mondial, on observe une hausse modeste mais constante, sans signe de ralentissement après la Grande Récession.

Les chaînes mondiales de valeur sont particulièrement bien développées pour l'électronique, la part de ce secteur dans le commerce de P&C étant la plus élevée et demeurant stable sur la période. Toutefois, l'évolution des sous-secteurs est contrastée : Le commerce de P&C pour machines de bureau et ordinateurs a reculé, tandis que le commerce des équipements de télécommunications, le secteur phare de la révolution informatique, s'est développé.

Le dénombrement des clients ou des fournisseurs par étape de production indique une diversité géographique plus grande et croissante pour les pièces et composants..