Projections macroéconomiques

Projections macroéconomiques intermédiaires – Septembre 2025

Mise en ligne le 15 Septembre 2025

Mosaïques d'hexagones avec avec en fond des symboles de réseau et d'analyse

Afin d’apporter une contribution aux débats économiques nationaux et européens, la Banque de France diffuse périodiquement des projections macroéconomiques relatives à la France, effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, et portant sur l’année en cours et les deux suivantes. Certaines sont suivies d’une analyse plus détaillée, avec des coups de projecteur sur certaines thématiques.

  • Ces projections intermédiaires intègrent l’accord commercial passé entre les États-Unis et l’Union européenne le 27 juillet dernier. Le droit de douane moyen sur les exportations françaises à destination des États-Unis resterait proche de l’hypothèse retenue dans la projection de juin (12 %, contre 2 % avant les hausses) : dans le cas de la France, les exemptions dont bénéficient certains secteurs (en particulier l’aéronautique) compensent en effet les hausses additionnelles pour les autres biens.
     
  • Dans un contexte national par contre plus incertain à la suite du rejet du vote de confiance, les projections retiennent la convention d’une politique budgétaire inchangée par rapport à nos hypothèses de juin, qui permettaient d’atteindre un déficit de 5,4 % du PIB en 2025 et un ajustement structurel  primaire de 0,6 % du PIB en 2026 et de 0,4 % en 2027. Une moindre consolidation budgétaire n’entraînerait cependant pas pour autant un surcroît de croissance, car l’incertitude fiscale prolongée se traduirait par des comportements plus attentistes des ménages et des entreprises.
     
  • Sur l’ensemble de l’année 2025, la croissance s’établirait à 0,7 %. Elle augmenterait ensuite modérément pour atteindre 0,9 % en 2026 et 1,1 % en 2027, tirée par un raffermissement de la consommation des ménages et une reprise de l’investissement privé, tandis que la contribution du commerce extérieur serait quasi nulle sur ces deux années. Par rapport à nos projections de juin, la croissance est donc révisée légèrement à la hausse en 2025, et à la baisse en 2026 et 2027. La révision à la hausse en 2025 s’explique par un acquis de croissance plus élevé à mi-année, et par la meilleure tenue attendue de l’activité au troisième trimestre selon notre dernière enquête de conjoncture (+ 0,3 %). Les ajustements de la croissance en 2026 et 2027 sont dus au contexte national plus incertain et à des hypothèses sur l’environnement international plus défavorables, du fait notamment d’un taux de change de l’euro et d’un prix du pétrole plus élevés, ainsi que d’une moindre demande externe.
     
  • Après 2,3 % en moyenne annuelle en 2024, l’inflation totale se maintiendrait au-dessous de 2 % sur tout l’horizon de projection et resterait une des plus faibles de la zone euro. Comme prévu en juin, elle baisserait fortement à 1,0 % en 2025, en raison du recul des prix énergétiques et de la modération des prix des services, puis atteindrait respectivement 1,3 % et 1,8 % en 2026 et en 2027. L’inflation hors énergie et alimentation poursuivrait sa décrue pour atteindre 1,7 % en 2025 (après 2,3 % en 2024), puis 1,6 % en 2026 et en 2027. La progression des salaires étant supérieure à celle des prix, la hausse du pouvoir d’achat de la masse salariale d’environ 1 % par an soutiendrait progressivement la reprise de la consommation des ménages.
     
  • Le taux de chômage resterait proche de son niveau actuel de 7,5 %.

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Mise à jour le 15 Septembre 2025