Projections macroéconomiques

Projections macroéconomiques – Décembre 2025

Mise en ligne le 19 Décembre 2025

Mosaïques d'hexagones avec avec en fond des symboles de réseau et d'analyse

Afin d’apporter une contribution aux débats économiques nationaux et européens, la Banque de France diffuse périodiquement des projections macroéconomiques relatives à la France, effectuées dans le cadre de l’Eurosystème, et portant sur l’année en cours et les deux suivantes. Certaines sont suivies d’une analyse plus détaillée, avec des coups de projecteur sur certaines thématiques.

  • Nos nouvelles projections macroéconomiques ont été arrêtées début décembre dans un contexte national d’incertitude élevée. La discussion budgétaire étant encore en cours, elles s’appuient, comme l’an dernier, sur une hypothèse conventionnelle, fondée pour 2026 sur les projets de loi de finances initiaux (PLF et PLFSS) du Gouvernement. Une consolidation budgétaire moindre que celle des projets initiaux n’entraînerait pas pour autant un surplus de croissance, car l’incertitude fiscale prolongée se traduirait par des comportements des ménages et des entreprises toujours plus attentistes.
     
  • Compte tenu de sa hausse de 0,5 % au troisième trimestre 2025 et des dernières informations disponibles pour le quatrième trimestre, le PIB progresserait à un rythme de 0,9 % en moyenne annuelle en 2025, après 1,1 % en 2024. L’activité a notamment été tirée par la production de matériels de transport (aéronautique), avec un mouvement de restockage au premier semestre en anticipation d’exportations très dynamiques au second semestre. La croissance se raffermirait un peu à 1,0 % en 2026 et 2027, et à 1,1 % en 2028, soutenue par le redressement de la consommation des ménages et de l’investissement privé.
     
  • L’inflation resterait inférieure à 2 % sur l’horizon de prévision. Après 2,3 % en 2024, l’inflation totale (IPCH) en moyenne annuelle atteindrait un point bas en 2025 à 0,9 %, lié au recul marqué des prix de l’énergie consécutif à la baisse des tarifs réglementés de l’électricité et du prix du pétrole. Elle remonterait ensuite pour atteindre 1,3 % en 2027, puis 1,8 % en 2028. L’inflation hors énergie et alimentation, principalement liée à l’inflation dans les services, resterait à peu près stable sur l’horizon de projection (autour de 1,6-1,7 %).
     
  • La consommation des ménages, après une évolution relativement atone en 2025 sous l’effet notamment d’une forte épargne liée à l’incertitude, serait soutenue en 2026 par les gains de pouvoir d’achat du salaire moyen par tête puis par la reprise de l’emploi à partir de 2027, sous l’hypothèse d’un repli de l’incertitude politique et budgétaire. Le taux de chômage à 7,7 % au troisième trimestre 2025 progresserait légèrement en 2026, puis amorcerait un repli à 7,6 % en 2027 et à 7,4 % en 2028.
     
  • Les aléas autour de la projection de croissance sont globalement équilibrés. Les surprises favorables récentes sur l’activité pourraient constituer les premiers signes d’un rebond de la demande privée plus rapide. À l’inverse, un maintien de l’instabilité politique et budgétaire continuerait de peser sur la consommation des ménages et l’investissement des entreprises. Les aléas entourant l’inflation proviennent notamment du prix des importations (matières premières, taux de change, montée des importations chinoises, etc.) dans un contexte international incertain.

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Mise à jour le 19 Décembre 2025