Paris, 7 Septembre 2023
Le Réseau pour le verdissement du système financier (Network for Greening the Financial System - NGFS) a publié aujourd'hui la version bêta de son cadre conceptuel pour les risques financiers liés à la nature afin de guider les politiques et les actions des banques centrales et des autorités de surveillance financière.
Ce cadre vise à créer une compréhension scientifique partagée et un langage commun pour ces risques financiers liés à la nature afin d'aider les banques centrales et les autorités de surveillance financière à faire face aux complexités et aux défis associés à l'évaluation et à la gestion de ces risques. L'objectif est de clarifier la signification des concepts clés et la manière dont ils sont liés, et de définir une approche fondée sur des principes pour aider à rendre opérationnelle cette compréhension conceptuelle.
Le NGFS a organisé un événement de lancement de haut niveau au siège de la Banque de France à Paris.
Le NGFS a publié le cadre conceptuel lors d'un événement de lancement à Paris qui a rassemblé plus de 200 représentants des membres et observateurs du NGFS ainsi que des parties prenantes intéressées et des participants du secteur privé. L'événement de lancement visait à mettre en lumière le travail du NGFS sur cette nouvelle frontière pour les banques centrales et les superviseurs financiers et à illustrer la pertinence du cadre conceptuel pour leurs mandats et leurs travaux.
Parmi les intervenants de haut niveau qui ont participé à l'événement de lancement, on peut citer François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France ; Klaas Knot, président de la Nederlandsche Bank et président du Conseil de stabilité financière ; Frank Elderson, membre du directoire de la Banque centrale européenne ; le professeur Johan Rockström, directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research.
Le cadre conceptuel marque une nouvelle étape dans les efforts déployés par le NGFS pour aider à intégrer la prise en compte des risques liés à la nature.
Alors que l'importance de la double crise de la dégradation de l'environnement et du changement climatique est de plus en plus reconnue au niveau mondial, le NGFS œuvre à généraliser la prise en compte des risques liés à la nature dans l'ensemble du NGFS et à aider les banques centrales et les autorités de surveillance à faire face à la complexité de ce sujet. La publication du cadre conceptuel est l'étape la plus récente des activités du NGFS sur le sujet, après le lancement du groupe de travail du NGFS sur la perte de biodiversité et les risques liés à la nature au début de 2022.
Le cadre conceptuel fournit un langage commun au système financier et guide l'action des banques centrales et des autorités de surveillance financière.
S'appuyant sur les travaux antérieurs du groupe d'étude conjoint NGFS-INSPIRE sur la biodiversité et la stabilité financière, le cadre conceptuel marque une étape importante vers une évaluation intégrée des risques liés au climat et, plus largement, à la nature. La publication vise à :
Ravi Menon, Président du NGFS et directeur général de l'Autorité monétaire de Singapour:
« Avec la crise climatique, la dégradation de la nature est une menace existentielle pour notre planète. S'attaquer aux risques liés à la nature et à ses implications plus larges pour le secteur financier n'est plus seulement une question de prudence, c'est un impératif. La finance peut être une force puissante pour aider à infléchir la courbe de la dégradation de la nature. Le cadre conceptuel publié aujourd'hui par le NGFS offre une approche commune aux banques centrales et aux autorités de surveillance pour évaluer ces risques et agir en conséquence. »
Emmanuelle Assouan, Co-présidente du groupe de travail du NGFS sur la perte de biodiversité et les risques liés à la nature et Directrice générale de la Stabilité financière et des opérations de la Banque de France:
« Il ne fait aucun doute que la dégradation de la nature est une menace macroéconomique que les banques centrales et les autorités de surveillance doivent prendre en compte dans l'exercice de leur mandat. Aujourd'hui, le NGFS est fier d'avoir jeté les bases d'une telle approche avec son cadre conceptuel. Nous sommes convaincus qu'il s'agira d'un manuel utile et opérationnel qui ouvrira la voie à de nombreuses initiatives liées à la nature. »
Marc Reinke, Co-président du groupe de travail du NGFS sur la perte de biodiversité et les risques liés à la nature et chef du bureau de la finance durable à la Nederlandsche Bank :
« Il est de plus en plus reconnu que le climat et les dimensions plus larges de la nature sont étroitement liés. Nos ambitions en matière de climat ne seront pas couronnées de succès si nous ne parvenons pas à restaurer les écosystèmes de la planète. Grâce à ce cadre conceptuel, nous pouvons désormais agir en accord avec cette compréhension fondamentale, en prenant progressivement en compte les risques financiers liés à la nature d'une manière qui s'appuie sur les efforts actuels du NGFS en matière de climat et les renforce. »