Le Conseil général de la Banque de France s’est réuni aujourd’hui pour arrêter les comptes de l’exercice 2014 certifiés sans réserve, comme les années précédentes, par les commissaires aux comptes.
Produit net des activités : 7,0 milliards d’euros
Résultat ordinaire avant impôt : 4 809 millions d’euros
Résultat net: 2 066 millions d’euros
Le produit net des activités de la Banque s’est établi à 7 013 millions d’euros en 2014, après 8 331 millions d’euros en 2013 (-16%).
Cette évolution résulte, pour l’essentiel, des décisions de politique monétaire prises au cours de l’année 2014 : tout d’abord de la baisse des taux directeurs de la BCE avec un niveau historiquement bas du taux principal des opérations de refinancement à 0,05%, mais aussi de l’efficacité de nos indications prospectives (« forward guidance ») qui ont conduit les banques commerciales à réduire leurs besoins de liquidités de « précaution », renforçant la crédibilité de notre politique monétaire.
Au cours de l’année 2014, les banques commerciales ont ainsi remboursé par anticipation les prêts de long terme qui leur ont été accordés dans le cadre des opérations non conventionnelles de politique monétaire et ce mouvement de remboursement anticipé n’a été que partiellement compensé par une hausse de 5,6% en moyenne annuelle de la circulation fiduciaire.
Les premiers achats de titres liés à l’assouplissement quantitatif ayant été initiés au dernier trimestre 2014, ils n’ont pas eu d’impact significatif sur le résultat de l’exercice.
La taille du bilan de la Banque s’est réduite tout au long de l’année 2014 avant de se redresser en fin d’exercice sous l’effet cumulé de l’appréciation des devises et de l’or contre euro sur les marchés entre les deux dates d’arrêté. Des plus-values de change ont été enregistrées sur plusieurs devises de réserve et ont été portées au crédit de la réserve de réévaluation des réserves en or et en devises de l’État (RRRODE), pour un montant total de 229 millions d’euros. Au final, la taille du bilan progresse ainsi de 550 à 578 milliards d’euros entre fin 2013 et fin 2014.
Les charges d’exploitation ont baissé de près de 2% pour s’établir à 2 150 millions d’euros, hors dépenses exceptionnelles liées à l’évaluation des actifs des banques françaises menée tout au long de l’année dernière (54 M€). Les effectifs ont diminué de 2% portant à 12 480 le nombre d’agents (ETP). Le point mort de la Banque de France demeure stable à 0,73%.
Au cours de l’exercice 2014, la Banque de France a, au total, engendré un excédent de 4 809 millions d’euros après 6 140 millions d’euros l’année précédente.
Afin de se prémunir contre les risques qui restent élevés, une dotation de 590 M€ a été prélevée sur ce résultat pour conforter le fonds pour risques généraux de la Banque. Au-delà du résultat courant, le fonds pour risques généraux est utilisable pour faire face à tout risque, hors risques de change couverts par ailleurs, tels que le défaut de contreparties bancaires ou d’émetteurs de titres. Après dotation, le Fonds s’établit à 7,5 milliards d’euros.
Après prise en compte de cette dotation et paiement de 2 151 millions au titre de l’impôt sur les sociétés (2 449 millions en 2013), le résultat net de l’exercice s’établit à 2 066 millions d’euros (2 441 millions en 2013).
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