Statistiques

Tendances régionales : Normandie - Novembre 2023

Mise en ligne le 12 Décembre 2023

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 28 novembre et le 5 décembre), l’activité a continué de progresser en novembre dans les services marchands et le second oeuvre du bâtiment, mais a peu évolué dans l’industrie et a reculé dans le gros oeuvre. D’après les anticipations pour décembre, l’activité dans les services continuerait à croître tandis qu’elle se tasserait dans l’industrie et se contracterait dans le bâtiment. Les carnets de commande continuent de se dégrader dans l’industrie et plus encore dans le gros œuvre du bâtiment.

 

La modération des prix de vente se confirme. Selon les industriels, la baisse des prix des matières premières se poursuit tandis que les prix des produits finis sont jugés quasi stables. Dans les trois grands secteurs, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix le mois précédent se stabilise au voisinage de ses niveaux pré-Covid.

Les difficultés de recrutement évoluent peu et concernent encore 45 % des entreprises (après 44 % le mois dernier).

L’indicateur d’incertitude demeure supérieur à son niveau pré-Covid dans le bâtiment. La situation de trésorerie est inchangée dans l’industrie et dans les services, mais à des niveaux toujours jugés dégradés.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait légèrement de + 0,1 % au quatrième trimestre, après une baisse de – 0,1 % au troisième trimestre, soutenu par les services marchands. 

Points clefs

En novembre, la conjoncture normande est marquée par un repli de la production industrielle, une progression de l’activité du bâtiment et une quasi stagnation de celle observée dans les services. Ces évolutions suivent, hormis dans ce dernier secteur, les tendances nationales.

Dans l’industrie, si elle n’est pas générale - certains secteurs voyant même leur activité croître -, cette baisse, particulièrement marquée dans
l’agro alimentaire, s’explique par plusieurs facteurs, (moindre demande, politique de réduction des stocks), des usines ayant par ailleurs été
affectées par la tempête du 2 novembre.

Il en va de même pour les services, pour lesquels on observe des évolutions contrastées, comme en attestent par exemple la baisse sensible de l’activité des transports routiers et la hausse observée en hôtellerie restauration.

Les effectifs suivent également des évolutions différenciées selon les secteurs mais tendent globalement à se replier, les tensions sur le
recrutement semblent par ailleurs s’estomper.

Si les carnets de commandes n’offrent qu’une visibilité réduite, les chefs d’entreprise, tout en restant prudents pour la période à venir, n’en attendent pas moins une reprise de la demande en 2024.

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