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Tendances régionales en Corse – Mars 2024

Mise en ligne le 15 Avril 2024

Certains secteurs de l’industrie et des services marchands ont une activité qui évolue encore positivement. Pour autant, la demande adressée aux entreprises insulaires demeure globalement encore hésitante et conduit à une fable évolution de l’activité notamment pour les filières prépondérantes de l’économie régionale.

La production dans le bâtiment et les travaux publics confirme une tendance baissière avec des entrées d’ordres en recul et une visibilité toujours limitée.

En matière tarifaire, une stabilité des prix à l’achat est observée. À la vente, quelques ajustements sont encore engagés pour répercuter avec décalage des hausses passées.

À l’approche du début de la saison touristique, toute l’économie se prépare à la progression annuelle des flux. Les professionnels anticipent une hausse de l’activité au T2 2024 par rapport à l’an passé.

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 mars et le 4 avril), l’activité a progressé en mars dans les services marchands, notamment ceux orientés vers les ménages, et est restée stable dans l’industrie et le bâtiment. D’après les anticipations pour avril, l’activité progresserait de nouveau dans les services, plus légèrement dans l’industrie et se dégraderait dans le gros œuvre du bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans quasiment tous les secteurs de l’industrie, à l’exception notable de l’aéronautique ; dans le gros œuvre du bâtiment, ils restent très en retrait par rapport à la période pré‑Covid.

La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières diminuent à nouveau. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois‑ci (respectivement 8 % et 5 %) se situe un peu en dessous de leurs niveaux des mois de mars d’avant Covid, alors que la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 6 % et 11 %) est supérieure à celle de cette période. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (13 %) ne s’est pas encore complètement normalisée.

Les difficultés de recrutement se réduisent quelque peu, à un niveau encore élevé : 39 % des entreprises les mentionnent en mars (après 41 % en février).

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait au premier trimestre 2024 de l’ordre de + 0,2 %, après + 0,1 % au quatrième trimestre 2023. Cette hausse du PIB serait tirée par les services, la valeur ajoutée dans l’industrie et dans la construction étant estimée en baisse ce trimestre.

Points clefs

L’activité industrielle s’est globalement stabilisée en mars tout en présentant des évolutions hétérogènes. En effet, la fabrication de matériels de transport recouvre un rythme de production normal et l’industrie agroalimentaire a été portée par l’apport d’opérations promotionnelles. En revanche, les activités liées à la fabrication d’éléments en béton ou à destination des professionnels du bâtiment enregistrent un retournement de tendance avec un recul de la commande et de la production. Les prix et les effectifs sont stables.

Dans les services marchands, il est observé une évolution favorable du niveau des transactions mais majoritairement sur les activités de conseils, d’ingénierie et de créations de logiciels. En revanche, la filière touristique, majoritaire et prépondérante en région, n’a pas encore amorcé le rebond de son activité. De façon générale, les trésoreries restent sollicitées. Concernant le recrutement de saisonniers pour préparer au mieux la saison, le processus se déroule mieux cette année.

La tendance de longue période dans le bâtiment reste affectée par une visibilité réduite sur la demande. La stabilisation globale de la production en mars ne s’explique que par une demande en forte croissance sur des entreprises bien spécifiques. Les effectifs sont stables. Les prix des devis connaissent un léger rattrapage avec la répercussion de hausses passées des intrants.

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