En mai, les trois jours fériés favorables aux week-end prolongés, ont pesé positivement sur l’activité des filières touristiques (hôtellerie-restauration, location de véhicules). L’amélioration des conditions météorologiques a également stimulé ponctuellement les réservations de dernières minutes.
En revanche, la production industrielle marque le pas, impactée défavorablement par ces mêmes jours fériés mais aussi par quelques difficultés d’approvisionnement.
L’activité dans les filières du bâtiment demeure modeste. Le renforcement des carnets de commandes n’est toujours pas d’actualité.
Les anticipations des chefs d’entreprises restent affectées par un manque de visibilité.
Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 mai et le 5 juin), après avoir été soutenue en avril, l’activité a reculé en mai dans l’industrie et le bâtiment, en raison principalement des congés et fermetures liés au positionnement des jours fériés ; elle progresse en revanche dans les services marchands. D’après les anticipations des entreprises pour juin, l’activité rebondirait dans l’industrie et continuerait de progresser dans les services. Dans le bâtiment, elle diminuerait de nouveau en juin dans le gros œuvre mais repartirait à la hausse dans le second œuvre. Les carnets de commandes sont globalement stables dans l’industrie par rapport à avril et sous la moyenne de long terme, à l’exception notable de l’aéronautique ; dans le gros œuvre du bâtiment, ils demeurent en retrait par rapport à la période pré‑Covid en raison de la situation du marché de la construction de logements neufs.
La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières continuent de diminuer.
Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois‑ci (respectivement 7 % et 5 %) se situe un peu en dessous de leurs niveaux des mois de mai d’avant‑Covid.
Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois‑ci (respectivement 7 % et 5 %) se situe un peu en dessous de leurs niveaux des mois de mai d’avant‑Covid.
Parallèlement, la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 5 % et 8 %) est supérieure à celle d’avant‑Covid. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (10 %) ne s’est pas encore complètement normalisée.
Les difficultés de recrutement poursuivent leur lent repli : 36 % des entreprises les mentionnent en mai (après 38 % en avril).
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, le PIB progresserait très légèrement au deuxième
Points clefs
La production industrielle régionale marque le pas en mai : des problèmes d’approvisionnement sont à noter dans la filière de la fabrication de matériels de transport, la demande est en recul dans les industries liées à la construction et les jours fériés ont globalement ici pesé sur l’activité. De façon générale, la demande demeure encore en deçà de son seuil d’équilibre et ne retrouve pas les niveaux de 2023. Des difficultés de recrutement sont toujours indiquées sur la plupart des postes. Les prix sont désormais stables.
En mai, à la faveur de jours fériés, le niveau des transactions dans les services marchands progresse et se compare à l’activité réalisée en 2023. En revanche, si la filière de l’hébergement affiche une progression sous l’effet de réservations de « dernière minute », l’activité dans la restauration semble affectée par les arbitrages budgétaires des consommateurs. À cette période de la saison touristique, les prix sont stables. Les difficultés de recrutement persistent.
Face à une demande privée et publique globalement atone, la visibilité offerte par les carnets de commandes est restreinte. Les professionnels des travaux de rénovation et du gros œuvre n’anticipent pas de redressement pour les mois à venir. Enfin, les plannings de production ont été impactés par les jours fériés, cela va engendrer un effet report visible sur juin. Pour l’emploi, des réflexions s’amorcent afin d’ adapter progressivement les effectifs aux besoins durables de la production.
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Mise à jour le 25 Juillet 2024