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Tendances régionales : Centre-Val de Loire - Janvier 2024

Mise en ligne le 13 Février 2024

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 janvier et le 5 février), l’activité a peu évolué en janvier dans l’industrie et a globalement progressé dans les services marchands, malgré les blocages des agriculteurs qui ont pu affecter certaines activités en fin de mois. Dans le bâtiment, alors que l’activité dans le second oeuvre est en faible progression, le gros oeuvre enregistre une nouvelle baisse. D’après les anticipations pour février, l’activité progresserait dans l’industrie, plus légèrement dans les services, et se dégraderait de nouveau dans le gros oeuvre du bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans l’industrie, et continuent de se détériorer dans le bâtiment, y compris désormais dans le second oeuvre.

La modération des prix de vente se poursuit, malgré le rebond ponctuel imputable ce mois-ci à la révision habituelle des tarifs de début d’année. Selon les industriels, les prix des matières premières restent stables. Dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci se situe au voisinage des niveaux des mois de janvier des années pré-Covid, et sensiblement en dessous de début 2022 et début 2023. Par ailleurs, la proportion de celles indiquant des baisses de prix augmente notablement dans l’industrie et le bâtiment, mais reste encore faible dans les services.

Les difficultés de recrutement sont stables et concernent encore 41 % des entreprises en janvier.

L’indicateur d’incertitude remonte légèrement en janvier, affecté par le manque de visibilité sur les prochains mois, en partie attribué au tarissement des nouvelles commandes, et par le regain de tension en mer Rouge qui affecte l’approvisionnement de certains produits. La situation de trésorerie se détériore dans les services et reste très dégradée dans l’industrie, notamment pour les PME.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait légèrement (de l’ordre de + 0,1 % à + 0,2 %) au premier trimestre, après deux trimestres de stabilité.

Points clefs

Dans la région, l’activité a progressé dans les services marchands, a été stable dans l’industrie et en retrait dans le bâtiment. Ces évolutions sont conformes aux prévisions recueillies en décembre 2023, les récentes manifestations d’agriculteurs ont constitué un frein limité à l’activité. Comme pour les mois précédents, les sociétés liées aux secteurs de l’armement, de l’aéronautique, du luxe, connaissent une forte activité au contraire de celles qui travaillent pour le bâtiment.

Les difficultés d’approvisionnement repartent à la hausse, surtout dans l’industrie. L’accroissement des délais de livraison issus des conflits en Mer Rouge sont évoqués, comme les manifestations d’agriculteurs surtout dans les services et les problèmes d’approvisionnement de composants américains ou chinois. Les difficultés de recrutement demeurent fortes. Les prix de l’énergie impactent les marges et poseront encore des problèmes à l’avenir, surtout dans les services aux contrats moins protecteurs que dans l’industrie. Les prix des biens et services sont stables mais nombre d’entreprises ne peuvent baisser leurs tarifs au risque de diminuer des marges à peine reconstituées tandis que d’autres ne peuvent les augmenter en raison de la concurrence et de la résistance des clients. Les carnets de commandes sont stables pour le troisième mois consécutif. Les trésoreries demeurent fragiles, des PME clientes paient avec du retard.

Le mois de février serait marqué par une progression de l’activité dans les services, une stabilité dans l’industrie et le bâtiment. Un cycle de hausse des prix, alimenté par l’augmentation des salaires, semble se mettre en place. Dans les services les tarifs augmenteraient dès le mois prochain. Les chefs d’entreprise interrogés font part de leurs inquiétudes en raison de la conjoncture nationale pénalisée par une consommation atone, de la hausse du prix du fret et des délais de livraison accrus du fait de la situation en Mer Rouge. Des efforts de rationalisation des stocks et de maîtrise des trésoreries sont engagés.

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