Document de travail n°799. De récents travaux influents défendent l’idée selon laquelle une hausse graduelle des taxes à la vente stimule l’activité économique dans une trappe à liquidité en nourrissant les anticipations d’inflation. Un niveau plus élevé d’investissement public devrait également être plus expansionniste au sein d’une trappe à liquidité qu’en temps normal en remontant le taux d’intérêt potentiel et la demande agrégée. Nous analysons les mérites relatifs de ces politiques en utilisant des modèles nouveaux keynésiens comprenant ou non une formation endogène du capital privé et de l’hétérogénéité, lorsque la politique monétaire ne répond pas en relevant son taux directeur. Nous trouvons principalement que l’efficacité des hausses de taxe à la vente dépend substantiellement des spécifications retenues, alors que les gains obtenus en cas de hausse de l’investissement public en infrastructure sont plus robustes à ces différents types de modélisation. Nous en concluons donc que la politique budgétaire devrait considérer favorablement les opportunités d’investissement public et ne pas s’appuyer uniquement sur des politiques fondées sur la fiscalité pour stimuler la croissance en période de crise du COVID-19.