Cet article analyse l’évolution de la situation économique et financière des entreprises en mobilisant la base des comptes sociaux du Fichier bancaire des entreprises (FIBEN) de la Banque de France. Le périmètre d’étude couvre les entreprises non financières de plus de 750 000 euros de chiffre d’affaires qui sont localisées en France. Il inclut donc les petites et moyennes entreprises (PME), les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE).
L’analyse présentée ici complète l’étude sur les grands groupes français, récemment publiée dans le Bulletin de la Banque de France. Cette autre étude, qui se concentre sur les grands groupes non financiers privés, est réalisée à partir de la base des comptes consolidés de FIBEN. Son périmètre couvre donc à la fois les filiales localisées en France et celles situées à l’étranger.
1. L’activité des entreprises reste dynamique en 2018, en particulier pour les PME
La croissance du chiffre d’affaires est soutenue pour toutes les tailles d’entreprise
Le chiffre d’affaires des entreprises en France augmente de manière significative pour la deuxième année consécutive : + 4,4 % en 2018, après + 5,0 % en 2017. Il s’agit des deux plus fortes progressions enregistrées depuis 2011. La croissance du chiffre d’affaires en 2018 touche toutes les tailles d’entreprise : + 5,3 % pour les PME, + 4,3 % pour les ETI et + 3,9 % pour les grandes entreprises (cf. tableau 1). Malgré un contexte de léger ralentissement du commerce mondial, la croissance du chiffre d’affaires à l’export reste solide, en particulier pour les PME (+ 4,3 %) et les grandes entreprises (+ 8,0 %). Elle est toutefois plus modérée chez les ETI (+ 1,7 %).
L’excédent brut d’exploitation progresse pour les PME
La croissance de la valeur ajoutée reste soutenue en 2018 (+ 3,0 %, après + 3,7 % en 2017). Elle varie cependant sensiblement d’une taille d’entreprise à l’autre (cf. tableau 2). La croissance est particulièrement dynamique pour les PME (+ 4,8 %) et, dans une moindre mesure, pour les ETI (+ 3,0 %). Elle est moins marquée pour les grandes entreprises (+ 1,7 %). La progression de la valeur ajoutée des GE est notamment freinée par l’augmentation du poste « achats de matières premières et autres approvisionnements », dans un contexte de hausse du prix du pétrole.
[Pour lire la suite, télécharger l'article]