Bulletin de la Banque de France

En 2022, les non-résidents ont maintenu leur part d’actions détenues dans les sociétés françaises du CAC 40

Mise en ligne le 29 Décembre 2023
Auteurs : Aurélie Hodeau, Amal Milin, Fabien Renouard

Bulletin n°249, article 8. Fin 2022, les non-résidents détenaient 770 milliards d’euros d’actions des sociétés françaises du CAC 40, sur une capitalisation boursière totale de 1 911 milliards d’euros, soit un taux de détention de 40,3 %. Cette part est comparable à celle de 2021. Le montant de capital des sociétés françaises du CAC 40 détenu par les non-résidents a baissé en 2022 (– 2,4 milliards d’euros). Cette baisse a concerné essentiellement les sociétés ayant des activités dans la finance et l’immobilier. Elle a été en partie compensée par une hausse dans les secteurs de l’énergie et de l’industrie. Les entreprises de santé et de services aux collectivités sont restées celles qui présentent la plus forte part de capital détenu par les non-résidents. Les détenteurs non-résidents provenaient principalement de la zone euro (41,8 %) et des États-Unis (36,4 %), dont le poids s’accroît.

Image Bulletin 249-9
Taux de détention par les non-résidents du capital des sociétés françaises du CAC 40

1. Les non-résidents maintiennent leur part dans le capital des sociétés françaises du CAC 40 en 2022

Parmi les actions des sociétés françaises, les non-résidents ont investi dans celles du CAC 40

À fin 2022, les non-résidents détenaient 40,3 % du capital des 35 sociétés résidentes du CAC 40. Cette part est stable par rapport à fin 2021 (cf. graphique 1). Leurs investissements ont toutefois diminué, même si leur part reste stable. En effet, les non-résidents détenaient 862 milliards d’euros fin 2021 et 770 milliards d’euros fin 2022. Mais dans le même temps, la capitalisation boursière des sociétés françaises du CAC 40 a baissé, passant de 2 137 à 1 911 milliards d’euros. Les non-résidents ont davantage procédé à des investissements de portefeuille (91,4 %) que des investissements directs (8,6 % du total ; cf. graphique 2). De plus, ces derniers étaient en léger recul par rapport à 2021.

Hors CAC 40, la participation des non-résidents dans les sociétés françaises cotées a diminué, de 28,8 % en 2021 à 26,0 % fin 2022. Ainsi, sur l’ensemble des actions françaises cotées sur Euronext, le taux de détention par les non-résidents a baissé de 0,6 point pour s’établir à 36,7 % fin 2022 (cf. graphique 3).

Un tiers des sociétés françaises du CAC 40 étaient majoritairement détenues par des non-résidents

Au 31 décembre 2022, 12 des 35 sociétés françaises du CAC 40 étaient détenues par des non-résidents à plus de 50 %, 15 entre 30 % et 50 % et 8 à moins de 30 %. Parmi elles, 6 sociétés françaises ont fait l’objet d’un investissement direct, c’est a dire qu’elles étaient détenues à plus de 10 % du capital par au moins un investisseur étranger (cf. tableau 1).

En 2022, l’écart s’est creusé entre le taux de détention des actions françaises du CAC 40 les plus et les moins détenues par les non-résidents. En effet, le taux moyen de détention des entreprises les moins détenues par les non-résidents a diminué, de 27,5 % en 2021 à 21,7 % en 2022, tandis que celui des entreprises les plus détenues est resté quasiment stable, de 59,7 % en 2021 à 59,3 % en 2022 (cf. graphique 4).

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