Une structure des placements les rendant sensibles à la hausse des taux
Fin 2021, l’encours de placements financiers des assureurs s’est établi à 2 929 milliards d’euros, en progression de 77 milliards d’euros sur l’année. L’assurance vie et mixte représente 2 639 milliards d’euros, contre 290 milliards d’euros pour l’assurance non‑vie 1. Les placements des assureurs français représentent 34 % des placements des assureurs de la zone euro, une part stable depuis plusieurs années.
Dans les placements, les obligations prédominent, mais leur part diminue
Afin de répondre à des contraintes de rendement mais aussi de liquidité et de garantie de capital pour les engagements sur les fonds euros, les assureurs investissent dans des placements diversifiés tout en privilégiant les obligations. Fin 2021, celles‑ci représentaient 52 % de l’encours des placements des assureurs avant mise en transparence (cf. graphique 1). Toutefois, la part des obligations a diminué ces dernières années (– 8 points 2 entre fin 2016 et fin 2021), et plus particulièrement en 2021 (– 5 points entre 2020 et 2021). Cette diminution s’est traduite principalement par un accroissement des parts d’organismes de placement collectif – OPC (+ 6 points entre fin 2016 et fin 2021 et + 3 points sur un an en 2021). Avec une part de 47 % du portefeuille des assureurs, les obligations à taux fixe et zéro‑coupon sont privilégiées par les assureurs, tandis que les obligations à taux variable ou indexées représentaient seulement 6 % des placements.
Une allocation fonction des engagements souscrits
Les caractéristiques des engagements d’assurance vie et non‑vie se traduisent par des placements de nature différente. La place des parts d’OPC dans les investissements des assureurs vie et mixtes (32 % fin 2021, cf. graphique 1) par rapport aux assureurs non‑vie (18 %) se comprend par le poids des placements adossés aux supports en unités de compte (UC). Ceux‑ci représentent 19 % des supports des assureurs vie et mixtes, mais sont investis à 84 % dans les OPC, alors que les supports autres qu’en UC ne sont investis qu’à 20 % dans les OPC (cf. graphique 2). Les supports en UC, dont le capital n’est pas garanti, permettent un accès à des instruments plus diversifiés et potentiellement plus rémunérateurs.
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