Notre Conseil des gouverneurs vient autour de Christine Lagarde de prendre une décision essentielle de première baisse des taux. Celle-ci marque notre confiance dans « l’atterrissage en douceur » en cours, au-delà des hauts et bas mensuels de l’inflation d’ici fin 2024, dus largement à des effets de base sur l’énergie. Les chiffres publiés ce matin montrent d’ailleurs une augmentation qui reste soutenue des salaires par tête, mais au total une décélération poursuivie des coûts salariaux unitaires et un repli des marges. Sauf choc externe, l’inflation va effectivement revenir vers 2 % d’ici l’an prochain, et sans doute en France un peu plus vite que dans la moyenne européenne. Cette baisse des taux va contribuer à soutenir l’activité, comme on le voit déjà en France avec le début de reprise du crédit immobilier depuis avril.
L’objectif de 2% est donc en vue, notre mobilisation a été efficace, mais nous ne relâchons pas pour autant notre effort : la confiance ne va pas sans la vigilance . Nous adapterons le rythme précis des prochaines baisses de taux, sans précipitation ni procrastination, au fur et à mesure que se confirmeront les perspectives à venir de désinflation. Et la politique monétaire, si elle est moins restrictive depuis hier, continuera à réduire l’inflation avec des taux encore significativement supérieurs au taux neutre. C'est en luttant résolument contre la hausse des prix, et ainsi pour le pouvoir d’achat, que la politique monétaire contribue le mieux à soutenir la croissance.