Les établissements bancaires sont, libres de déterminer leurs tarifs. Il convient donc de consulter leurs plaquettes tarifaires pour connaître les frais qui sont appliqués. Seuls les frais mentionnés dans la tarification peuvent être légalement débités.
Cependant, les tarifs de certains frais liés aux incidents de paiement sont légalement plafonnés et ne peuvent donc pas dépasser les limites suivantes :
Commission d’intervention
Ce type de frais est prélevé par la banque pour chaque opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte bancaire et nécessitant un traitement particulier. Notamment lorsque la banque accepte une opération qui met le compte bancaire en situation d'irrégularité de fonctionnement soit parce que le plafond du découvert autorisé est dépassé, soit parce que le compte est à découvert sans autorisation.
Le montant des commissions d’intervention ne peut pas excéder 8 euros par opération et 80 euros par mois.
Une tarification spécifique, à hauteur de 4 euros par opération et 20 euros par mois, est appliquée pour les personnes détentrices de l’offre spécifique clientèle fragile ou celles titulaires d’un compte assorti des services bancaires de base. Pour en savoir plus sur vous pouvez consulter les pages Internet suivantes : Le plafonnement des frais bancaires et l’offre clientèle fragile et Droit au compte bancaire .
Frais de chèque sans provision
En cas de régularisation
La banque doit vous informer par tout moyen des conséquences d’un chèque sans provision. Cela se traduit généralement par l’envoi d’une lettre d’information préalable pour chèque sans provision.
En pratique, la banque vous accorde un délai qui varie de 2 à 5 jours pour régulariser votre situation.
Dans le cas où, suite à cette information préalable, la banque paie le chèque remis à l’encaissement, notamment parce que vous avez régularisé la situation en constituant une provision suffisante, des frais de lettre d’information préalable vous seront facturés en plus d’une commission d’intervention.
En cas de non régularisation
Dans le cas où, suite à l’information préalable de la banque, la situation n’est pas régularisée, la banque peut rejeter le chèque.
L'ensemble des frais de toute nature perçus par l'établissement bancaire à l’occasion de cet incident, ne peut excéder :
- 30 euros en cas de rejet d'un chèque d'un montant inférieur ou égal à 50 euros ;
- 50 euros en cas de rejet d’un chèque d'un montant supérieur à 50 euros.
À noter qu’en cas de rejet du chèque, les frais engendrés par l’information préalable sont compris dans le plafonnement précité.
Dans le cas où le chèque est représenté et de nouveau rejeté, l’établissement bancaire ne doit pas facturer de nouveaux frais. Le cas échéant, une demande de remboursement des frais perçus au-delà du montant prélevé au titre du premier rejet pourra être effectué auprès de la banque. En effet, un chèque rejeté plusieurs fois dans un délai de 30 jours, est considéré comme un seul et même incident de paiement.
Pour en savoir plus sur les conséquences d’un chèque émis sans provision, nous vous invitons à consulter la page disponible sous ce lien.
Rejet de prélèvement / virement
En cas de rejet d'un virement ou d'un prélèvement pour défaut de provision, le montant des frais bancaires relatif à cet incident ne peut pas excéder le montant de l'ordre de paiement rejeté et est plafonné à 20 euros par opération rejetée.
Dans le cas où le virement ou le prélèvement est de nouveau rejeté, l’établissement bancaire ne doit pas facturer de nouveaux frais. Le cas échéant, une demande de remboursement des frais perçus au-delà du montant prélevé au titre du premier rejet pourra être effectuée auprès de la banque.
Concernant les prélèvements, pour vérifier s’il s’agit ou non de frais résultant d’une représentation, il suffit de consulter son relevé de compte. Depuis juillet 2021, la mention « +REPRÉSENTATION+ » apparait dans le libellé du prélèvement représenté.
Saisie administrative à tiers détenteur
Une saisie administrative à tiers détenteur (SATD) permet à une administration (État, commune, hôpital …) d'obtenir le règlement d'une somme impayée (impôt, amende, frais de cantine…).
À cet effet, l'administration concernée s'adresse à un tiers détenteur, c'est-à-dire à un tiers qui détient des sommes appartenant au débiteur. Ce tiers peut être un établissement bancaire. La banque peut dans ce cas facturer des frais de saisie administrative à tiers détenteur.
Les frais de SATD sont plafonnés à 10 % du montant dû, dans la limite de 100 euros par saisie.
Autres saisies
Les frais bancaires facturés lors d’un autre type de saisie (saisie attribution, saisie conservatoire réalisée par un huissier, ou la mise en place de paiement direct de pension alimentaire), ne sont pas plafonnés.
Il est donc nécessaire de consulter la plaquette de son établissement bancaire pour connaître les tarifs qui sont appliqués.