Statistiques

Tendances régionales : île de France - Mai 2023

Mise en ligne le 13 Juin 2023

Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 26 mai et le 5 juin), l’activité a légèrement progressé en mai dans l’industrie et les services, et s’est repliée dans le bâtiment. Pour juin, les entreprises anticipent une légère progression dans l’industrie, et un peu plus marquée dans les services et le bâtiment.

Les difficultés d’approvisionnement continuent à se dissiper dans le bâtiment (15 % des entreprises les mentionnent en mai, après 17 % en avril) et dans l’industrie, où 23 % des chefs d’entreprise les signalent (après 28 % en avril). Pour le deuxième mois consécutif, les industriels jugent que les prix sont en nette baisse pour les matières premières et qu’ils se stabilisent pour les produits finis. Pour la première fois, les prix des services cessent eux aussi d’augmenter, alors que ceux du bâtiment continuent de ralentir. Les difficultés de recrutement reculent de nouveau, mais concernent encore près de la moitié des entreprises (49 %).

Notre indicateur d’incertitude se détend légèrement dans l’industrie et le bâtiment, et de façon un peu plus marquée dans les services. Il reste cependant à des niveaux encore élevés par rapport à ceux qui prévalaient avant 2020. Dans l’industrie, les carnets de commande se réduisent de nouveau. La situation de trésorerie se stabilise dans l’industrie et diminue dans les services.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que la progression du PIB au deuxième trimestre 2023 serait de + 0,1 % par rapport au trimestre précédent.

Points Clefs

L’économie en Île-de-France a enregistré des performances contrastées en mai : pause dans l’industrie, nouvelle progression dans les services marchands et repli dans le bâtiment. La détente sur les prix des matières, à l’exception de ceux des denrées alimentaires, et sur les prix des services est un dénominateur commun à l’ensemble des secteurs qui restent pour certains d’entre eux encore freinés par les difficultés de recrutement. Au global, les dirigeants d’entreprise appréhendent sauf exception les semaines à venir avec une confiance raisonnée.

Les industries franciliennes ont connu en effet des résultats aux différences marquées, les constructeurs automobiles continuant pour leur part à devoir faire face à de profondes difficultés. L’effritement des carnets de commandes explique en grande partie la modération des dirigeants de l’industrie dans leurs prévisions de court terme. Pour les services marchands, la demande est restée une nouvelle fois bien orientée sur fond de moindres tensions sur les prix en voie de stabilisation. Des secteurs comme le transport de marchandises, la restauration ou les services informatiques restent pénalisés par la difficulté à recruter. Les chefs d’entreprise tablent sur un mois de juin qu’ils prévoient encore porteur. Le bâtiment a subi en revanche un repli en raison de reports de chantiers qui ont tendance à augmenter. La détente sur les prix des matières et des carnets de commandes qui demeurent correctement garnis confortent les chefs d’entreprise dans leur prévision d’amélioration prochaine des niveaux d’activité.

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