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Tendances régionales : Île-de-France - Mai 2022

Mise en ligne le 16 Juin 2022

Depuis le début de l’année, l’économie française a enregistré un choc sévère sous l’effet de la guerre en Ukraine et des mesures de confinement en Chine. Si ce choc a continué de marquer l’économie française en mai, notre enquête mensuelle de conjoncture nous montre qu’à ce stade l’activité fait preuve de résilience.

En effet, selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 mai et le 3 juin), l’activité au mois de mai a progressé dans l’industrie, les services marchands couverts par l’enquête, et le bâtiment.


Pour le mois de juin, l’activité s’améliorerait modérément dans les services marchands, évoluerait peu dans l’industrie et serait en léger repli dans le bâtiment.

Ces perspectives restent toutefois entourées d’une incertitude significative, même si notre indicateur d’incertitude se replie de nouveau dans l’industrie et les services.


Dans ce contexte, les difficultés d’approvisionnement restent élevées dans l’industrie (61 % en mai, après 64 % avril) et le bâtiment (55 %, après 54 %). Les difficultés de recrutement progressent en mai, à 55 %, notamment dans l’industrie et les services. Parallèlement, la part des chefs d’entreprise indiquant augmenter leurs prix de vente reste élevée mais se replie ce mois-ci, en lien avec une augmentation moins forte des prix des matières premières. Après son très fort rebond en 2021, le PIB a connu une baisse lors du premier trimestre 2022, du fait notamment des effets de la vague épidémique Omicron et des premières conséquences de la guerre en Ukraine.

Les résultats de notre enquête, combinés à d’autres informations, suggèrent qu’après une légère hausse du niveau d’activité en avril par rapport au mois de mars, le PIB progresserait plus nettement en mai, du fait d’un rebond dans l’industrie et surtout dans les services. Selon les premières indications, l’activité augmenterait à nouveau légèrement en juin.

Dans un contexte, certes toujours très incertain, nous estimons à ce stade que la progression du PIB pour le deuxième trimestre 2022 s’établirait autour de ¼ %par rapport au trimestre précédent.

Points Clefs

L’économie francilienne a montré une nouvelle fois en mai sa résilience en dépit d’un contexte très incertain.

Constat commun à tous les secteurs, les poussées inflationnistes restent vives, venant s’ajouter aux incertitudes nées d’approvisionnements aléatoires et de difficultés de recrutement non résolues. Aussi les chefs d’entreprise optent pour la prudence en dépit d’indicateurs prédictifs favorables comme les carnets de commandes. Les industries ont confirmé dans leur ensemble leur bonne orientation (utilisation élevée des capacités de production et entrées d’ordres consistantes). 

La persistance des problématiques d’approvisionnement et du renchérissement des matières premières
continue toutefois de tempérer l’optimisme des chefs d’entreprise. Le dynamisme dont font preuve, sauf exception, les services marchands s’est poursuivi au cours du mois sous revue. Les difficultés de recrutement représentent pour certains secteurs un frein à l a croissance d’autant que la hausse des coûts de fonctionnement ne faiblit pas, ce qui n’empêche pas les chefs d’entreprise d’appréhender le court terme avec confiance.

Le bâtiment a connu au global une légère progression, le gros oeuvre connaissant une pause à l’inverse du second oeuvre toujours en croissance. La hausse des devis et des coûts de fonctionnement s’est poursuivie et la difficulté à recruter est désormais structurelle. Les prévisions des chefs d’entreprise tablent tout au mieux sur une stabilité de l’activité en juin.

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