Statistiques

Tendances régionales : Hauts-de-France - Janvier 2023

13 Février 2023

Malgré la succession des chocs externes, l’activité économique continue mois après mois à faire preuve de résilience. Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 janvier et le 3 février), l’activité a de nouveau progressé dans chacun des trois grands secteurs au mois de janvier, de façon plus prononcée qu’ils ne l’avaient anticipé le mois dernier. Pour février, les entreprises anticipent un ralentissement avec une légère progression dans les services, une stabilité dans l’industrie et un repli dans le bâtiment.

Les difficultés d’approvisionnement reculent assez nettement dans l’industrie (33 % des entreprises industrielles les mentionnent en janvier, après 40 % en décembre) et plus légèrement dans le bâtiment (31 %, après 33 %). Malgré de moindres tensions sur le prix des matières premières, on observe ce mois-ci une hausse des prix des produits finis un peu plus marquée, dans le contexte des révisions usuelles de tarifs de début d’année (avec toutefois dans l’industrie, contrairement, aux services, une moindre proportion d’entreprises ayant relevé leurs prix comparativement au début de l’an dernier) ; les perspectives pour février indiquent à cet égard des progressions de prix plus limitées. Les difficultés de recrutement s’atténuent pour le quatrième mois consécutif, tout en restant encore élevées (51 % des entreprises l’indiquent en janvier).

Notre indicateur d’incertitude se tasse légèrement en janvier, notamment dans l’industrie, à des niveaux qui demeurent très élevés. La situation de trésorerie est stable, à des niveaux encore dégradés, notamment dans l’industrie. L’érosion continue des carnets de commandes depuis un an dans l’industrie pèse sur les perspectives de moyen terme.

Concernant les conséquences de la situation énergétique, l’opinion remontée par les chefs d’entreprise évolue peu : si les entreprises sont un peu plus nombreuses à indiquer un impact en janvier (26 %, après 23 % en décembre), notamment dans l’industrie et les services, elles sont à l’inverse un peu moins nombreuses à prévoir un impact sur les trois prochains mois (31 %, contre 33 %). S’agissant de l’impact sur leurs marges dans les trois prochains mois, il concerne deux entreprises sur trois dans le bâtiment et l’industrie manufacturière, et près d’une entreprise sur deux dans les services marchands.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que la progression du PIB au premier trimestre 2023 serait légèrement positive par rapport au trimestre précédent.

Points Clefs

Après une fin d’année encourageante, en janvier, l’activité économique régionale n’a progressé que dans le secteur des services marchands.

L’industrie a globalement accusé un fort recul des volumes de production, pénalisée par une diminution de la demande et l’augmentation des prix de l’énergie, imposant l’arrêt de certaines lignes de production. Les évolutions restent néanmoins divergentes selon les secteurs. L’activité a ainsi particulièrement baissé dans l’ensemble des autres produits industriels et dans le secteur agroalimentaire mais s’est inscrite en forte hausse dans la fabrication des matériels de transport et les équipements électriques et autres machines. Excédentaires en fin d’année, les stocks de produits finis sont revenus à leurs niveaux habituellement constatés pour la période. La situation des carnets de commandes incite les industriels à être prudents : l’activité industrielle devrait quasiment stagner pour les prochaines semaines.

Dans les services, l’activité a progressé dans l’ensemble des secteurs à l’exception du transport-entreposage et de l’hébergement-restauration. La hausse des prestations a été de nouveau importante dans les domaines de l’information-communication. Pour février, les chefs d’entreprise, peu influencés par la légère reprise de la demande, anticipent une diminution des prestations.

En janvier, l’activité dans le Bâtiment est demeurée stable malgré une diminution des chantiers dans le Gros Œuvre. A court terme, malgré des carnets de commandes convenablement remplis, les prévisions d’activité formulées par les entrepreneurs restent mitigées. Ainsi, une reprise des mises en chantier est attendue dans le Gros Œuvre tandis que l’activité du Second Œuvre devrait fléchir.

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