Efficience de la filière
Afin d’accompagner les mutations de la filière fiduciaire, la Banque de France est engagée depuis de nombreuses années dans une stratégie d’adaptation de ses structures opérationnelles de gestion des espèces. Les billets et les pièces sont un moyen de paiement « physique » dont l’utilisation repose sur une gestion logistique complexe organisée au sein de la filière fiduciaire. Cette recherche d’efficience conduit notamment à supprimer la duplication des traitements et les ruptures de charges, ainsi qu’à optimiser les transports et les stocks. Cette adaptation est nécessaire au maintien de la compétitivité des espèces, dans un environnement favorable à l’essor des paiements électroniques, afin de garantir la liberté de choix des moyens de paiement.
Réseau territorial de la Banque de France
Dans le cadre de ces évolutions, La Banque de France et les deux principales sociétés de transporteurs de fonds ont signé des accords conduisant à la création de « stocks auxiliaires de billets » (SAB), c’est-à-dire des stocks, propriétés de la Banque de France, hébergés par les transporteurs.
La mise en place des SAB, 16 en 2022, traduit une dynamique de mutualisation des investissements immobiliers et de sûreté de la filière. Ils contribuent ainsi à la baisse collective des coûts de traitement des espèces, gage de maintien des usages transactionnels des espèces.
Les billets versés dans les SAB font l’objet d’un crédit immédiat aux comptes de l’établissement de crédit, un processus plus rapide que dans le cas d’un versement aux guichets de la Banque, qui nécessite le déplacement des transporteurs de fonds. Ce mécanisme favorise la vitesse de circulation des espèces et réduit le coût de portage des flux financiers.
Les centres forts étant déjà dans l’obligation de respecter un haut niveau de sûreté dans le cadre du décret du 18 septembre 2013, le coût d’installation d’un SAB est marginal.
Les stocks détenus dans les SAB seront calibrés afin de permettre d’irriguer le territoire et de réduire les dessertes Banque de France. Surtout, la limitation des transports entre les centres forts et la Banque de France induite par les SAB renforce la sécurité du circuit de gestion des espèces.
Des « dépôts auxiliaires de monnaies » (DAM), également situés chez les transporteurs de fonds et approvisionnés directement à partir de l’usine de la Monnaie de Paris, à Pessac, complètent ce dispositif.