Contexte national :
Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 mars et le 4 avril), l’activité a progressé en mars dans les services marchands, notamment ceux orientés vers les ménages, et est restée stable dans l’industrie et le bâtiment. D’après les anticipations pour avril, l’activité progresserait de nouveau dans les services, plus légèrement dans l’industrie et se dégraderait dans le gros oeuvre du bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans quasiment tous les secteurs de l’industrie, à l’exception notable de l’aéronautique ; dans le gros oeuvre du bâtiment, ils restent très en retrait par rapport à la période pré-Covid.
La modération des prix de vente se poursuit. Selon les industriels, les prix des matières premières diminuent à nouveau. Dans l’industrie et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci (respectivement 8 % et 5 %) se situe un peu en dessous de leurs niveaux des mois de mars d’avant Covid, alors que la proportion de celles indiquant des baisses de prix (respectivement 6 % et 11 %) est supérieure à celle de cette période. Dans les services marchands, la proportion d’entreprises indiquant une hausse de leurs prix (13 %) ne s’est pas encore complètement normalisée.
Les difficultés de recrutement se réduisent quelque peu, à un niveau encore élevé : 39 % des entreprises les mentionnent en mars (après 41 % en février).
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait au premier trimestre 2024 de l’ordre de + 0,2 %, après + 0,1 % au quatrième trimestre 2023. Cette hausse du PIB serait tirée par les services, la valeur ajoutée dans l’industrie et dans la construction étant estimée en baisse ce trimestre.
Nouvelle-Aquitaine : Points clefs
La conjoncture régionale se révèle favorable dans l’industrie et les services alors que la demande se contracte dans la construction.
La résistance de la production industrielle se confirme mais de façon contrastée. Les débouchés à l’export soutiennent globalement la demande même si de nets ralentissements, vers l’Asie notamment, pénalisent certains segments. Aussi les carnets de commandes ne se reconstituent pas suffisamment pour confirmer le retour à une dynamique généralisée. Les prix des matières premières comme ceux des produits finis sont de nouveau révisés à la baisse.
Dans les services marchands l’activité demeure favorable et l’augmentation des tarifs contribue peu à peu à l’amélioration des trésoreries, encore tendues toutefois dans les services aux entreprises. Les effectifs sont stables dans l’ensemble ; les difficultés de recrutement apparaissent moins prégnantes.
L’activité se contracte dans le bâtiment après le rebond du mois précédent, conséquence de l’atonie de la demande. Les travaux publics pénalisés par la météo en fin d’année bénéficient d’un faible effet de rattrapage au premier trimestre. Une baisse des prix des devis se confirme dans tous les corps de métier.
Selon les chefs d’entreprise, l‘activité progresserait en avril hormis dans le bâtiment.
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