Selon les chefs d’entreprise qui participent à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 26 février et le 5 mars), l’activité a progressé en février dans l’industrie et a peu évolué dans les services marchands et le bâtiment. En mars, d’après les anticipations des entreprises, l’activité serait stable dans l’industrie et le bâtiment, et progresserait légèrement dans les services marchands. Les carnets de commandes restent jugés dégarnis dans l’industrie hors aéronautique. Le jugement sur la situation de trésorerie a cessé de se dégrader dans l’industrie comme dans les services marchands.
Notre indicateur d’incertitude fondé sur les commentaires des entreprises se détend quelque peu dans les services marchands et surtout dans le bâtiment, consécutivement à l’adoption de la loi de finances.
Les industriels mettent désormais principalement en avant les effets possibles des hausses de tarifs douaniers annoncés par les États-Unis.
L’évolution des prix, tant pour les matières premières que pour les prix de vente, reste jugée modérée dans l’industrie. Les devis du bâtiment affichent des prix en légère baisse. La normalisation se poursuit pour les prix des services. Les difficultés de recrutement poursuivent leur baisse graduelle.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous conservons notre estimation d’une légère hausse du PIB au premier trimestre comprise entre + 0,1 % à + 0,2 %.
Points Clefs
L’activité régionale a stagné dans l’industrie, fortement augmenté dans le bâtiment, et a été stable dans les services. Les difficultés d’approvisionnement restent négligeables, les difficultés de recrutement persistent dans quelques sous secteurs. Les effectifs augmentent un peu dans le bâtiment, ils sont stables ailleurs, des efforts de maîtrise des coûts sont souvent privilégiés. Les carnets de commandes sont jugés insuffisants dans l’industrie, plutôt corrects dans le bâtiment. Dans les services la demande s’est dégradée. La bonne dynamique des secteurs industriels de l’armement et de l’aéronautique est souvent soulignée. Les prix de vente ont peu varié dans les différents secteurs, le coût des matières premières augmente un peu. Des pressions à la baisse des prix de vente se manifestent dans un contexte de concurrence accrue, mais les entreprises cherchent à préserver leurs marges.
Dans le bâtiment, une stratégie de hausse des volumes par la baisse des prix se confirme dans quelques sous secteurs tels les travaux de peinture et vitrerie et la construction de maisons individuelles. Pour cette dernière, l’accentuation de la baisse des prix en février et les perspectives jugées maussades pour mars doivent inciter à la prudence, compte tenu du rebond éphémère observé en octobre 2024. Pour le second œuvre, le regain d’activité ne se confirmerait pas en mars.
Les trésoreries se sont effritées dans l’industrie et sont toujours un peu faibles dans les services. Les délais de paiement restent un problème.
Selon les anticipations des chefs d’entreprise, l’activité de l’industrie serait en légère baisse en mars, en hausse modérée dans les services et stable dans le bâtiment.
La situation politique de la France n’est presque plus évoquée, au contraire de la future politique tarifaire américaine et de la grève des dockers normands en cours. Beaucoup de préoccupations sont d’ordre purement sectoriel.
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Mise à jour le 14 Mars 2025