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Panorama des prêts à l’habitat des ménages – Juin 2024
Panorama mis à jour le 5 août 2024
Sauf mention contraire, toutes les statistiques présentées ci-après se basent sur une collecte mensuelle auprès de la totalité du système bancaire, couvrant les prêts ayant fait l’objet d’une signature irrévocable par le prêteur et l’emprunteur en cours de mois.
La production de crédits à l’habitat (hors renégociations) reprend au 2ème trimestre
Après environ 18 mois de recul, la production de crédits à l’habitat a rebondi au deuxième trimestre 2024 (cf. G1, G1bis). Ce rebond s’inscrit dans un contexte plus favorable pour les emprunteurs, avec la baisse du coût du crédit depuis février (voir p3) et celle des prix immobiliers nominaux (cf. G2bis). L’enquête auprès des banques sur la distribution du crédit confirme cette tendance, signalant un arrêt de la baisse de la demande de prêts à l’habitat par les ménages au 2ème trimestre (cf. G1ter).
Parallèlement, la variation des encours de crédits à l’habitat reste légèrement négative, les remboursements des prêts passés excédant toujours les montants des nouveaux crédits (cf. G2).

Source : Banque de France ; premier point disponible : janvier 2003 (octobre 2010 pour la production hors renégociations) ; dernier point affiché : juin 2024



La baisse des taux d’intérêt des crédits à l’habitat se poursuit
Le taux d’intérêt moyen, hors frais et assurances, des nouveaux crédits à l’habitat (hors renégociations) poursuit sa baisse en juin entamée en février (3,70 % après 3,83% ; cf. G3). Depuis le plus haut atteint en janvier, la baisse cumulée atteint 47 points de base.


Rapportée au PIB, la production de crédits à l’habitat demeure en France un peu supérieure à celle de la moyenne de la zone euro
Le ralentissement du crédit à l’habitat n’est pas propre à la France, il est également observé chez nos voisins européens. Les niveaux actuels de production se situent partout sensiblement en deçà de ceux observés avant 2023 (cf. G4 et G4ter). Exprimée en % du PIB, la production cumulée sur 12 mois en France (4 %) demeure néanmoins un peu supérieure à celle de la moyenne de la zone euro (3% ; cf. G4bis).

*Dans ce graphique, la production de la France en 2023 (139Mds€) est plus élevé que celle des particuliers-France (129Mds€, cf. G1bis) pour deux raisons : d’une part il s’agit ici du périmètre « ménages » (en plus des particuliers sont ajoutés les entrepreneurs individuels et les ISBLSM) et, d’autre part, il s’agit des crédits octroyés aux ménages résidents de la zone euro et non pas aux seuls ménages résidents dans chacun des pays.

La dette totale des ménages rapportée au PIB a légèrement diminué en 2024 en France, comme ailleurs en zone euro, et son niveau dans l’Hexagone continue de dépasser sensiblement celui de nos principaux voisins européens (cf. G5quarter). Toutefois, le taux de variation annuelle des encours de crédits à l’habitat est devenu négatif en France alors qu’il se stabilise un peu au-dessus de zéro en zone euro au 2ème trimestre 2024, (cf. G4 quinquies).


En juin 2024, les taux d’intérêt des crédits nouveaux hors renégociations baissent dans tous les grands pays de la zone à l’exception de l’Allemagne (cf. G5). Le taux moyen en France (3,70 %) repasse en juin un peu en-dessous de la moyenne de la zone euro (3,75 %).

La production de nouveaux crédits à l’habitat à taux fixe continue à représenter la grande majorité des prêts accordés aux ménages, particulièrement en France où la part des crédits à taux variable reste sensiblement inférieure à la moyenne de la zone euro (4% contre 15 % en juin 2024 ; cf. G5bis).

Au premier trimestre 2024, le pouvoir d’achat immobilier des ménages se redresse un peu
Le pouvoir d’achat immobilier des ménages est mesuré ci-dessous comme le nombre de m² pouvant être acquis par un ménage disposant d'un revenu moyen* et empruntant au maximum de sa capacité1 .
Au 1er trimestre 2024, le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’est redressé. Le recul des prix immobiliers qui se poursuit (-1,6% au 1er trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, après -1,8% au 4ème trimestre) et la baisse des taux d’intérêt amorcée depuis février redonnent progressivement du pouvoir d’achat immobilier aux ménages.
1 Le calcul du pouvoir d’achat immobilier est réalisé sur la base d’une mensualité de remboursement égale à 33 % du revenu de l’emprunteur, sans apport personnel, pour un crédit d’une maturité égale à la moyenne de la période sous revue (en mars 2024, la durée moyenne est de 23 ans).

* le revenu moyen est estimé en divisant le revenu disponible brut (B6) des ménages aux prix courants par le nombre de ménages ; au 1er trimestre 2024 il s’élève à 5 237€ par ménage.
Les primo-accédants et les ménages moins aisés (gagnant moins de 3 SMIC) demeurent les principaux bénéficiaires des nouveaux crédits à l’habitat
La part de primo-accédants pour l’achat d’une résidence principale représente un peu moins de la moitié de la production de crédits à l’habitat (cf. G7) et la part des ménages les moins aisés (dont les revenus nets représentent moins de 3 fois le SMIC) continue de représenter plus de la moitié des emprunteurs (cf. G10).
La part des prêts relais dans la production de crédit (hors renégociations), après avoir progressé régulièrement entre 2018 et 2022, évolue depuis entre 6 et 8 % (cf. G8).


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Mise à jour le 5 Août 2024