Sur le graphique sont également repris trois composantes sectorielles de l’aide susceptibles d’être mobilisées pour faire face à la crise de la Covid (en aires empilées).
La réponse multilatérale repose sur le soutien des principaux bailleurs des fonds mobilisés depuis la crise. Ainsi, le PRGT a été abondé à hauteur de 7 milliards USD (jusqu’à 13 milliards d’ici fin avril 2021), tandis que le Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes du FMI est en cours de ré-abondement de 1,4 milliard USD. L’engagement de la France dans les institutions multilatérales a par ailleurs été réaffirmé par un accord de principe, entre la Banque de France et le FMI, pour un prêt garanti par l’État français au PRGT d’au moins 2 milliards de DTS. La réponse française comprend également 1,2 milliard d’euros pour financer les systèmes sanitaires, dont 10 % de dons.
La nécessaire pérennisation de l’aide
La question est de savoir si l’aide consentie en réponse à la crise est véritablement additionnelle et pérenne, sachant que l’APD demeure globalement insuffisante et n’augmentait que faiblement avant la crise (graphique 3). Si elle s’est accrue de 1,4 % en dollars constants en 2019, l’APD demeure très inférieure aux objectifs fixés (0,3 % pour un objectif de 0,7 % du revenu national brut des pays donateurs, y compris pour les PFR, qui ne recevaient que 38 % de l’aide publique en 2019). Il est trop tôt pour comptabiliser l’APD en 2020, mais selon une enquête de l’OCDE, certains pays donateurs sont prêts à augmenter le volume de leur aide cette année, d’autres pays donateurs s’étant par ailleurs engagés à sanctuariser les budgets alloués.