La composante "services" de l’Indice de Prix à la Consommation Harmonisé (IPCH) représente 44% de l’indice total. Elle regroupe l’ensemble des services aux ménages, soit des services aussi divers que ceux concernant les transports, les communications, le loyer, la santé, la restauration, etc.
En moyenne annuelle, l’inflation du prix des services s’est établie à 1,0% en 2016, après 1,2% en 2015. En février 2017, elle atteint à peine à 1,1% en glissement annuel. Ce rythme de croissance reste nettement inférieur à sa moyenne d’environ 2% observée entre 1999 et 2015.
Le ralentissement affecte la majorité des composantes des prix des services
Deux périodes de très faible inflation des services ont déjà été observées au cours des vingt dernières années : (i) en 2000, l’inflation des services atteignait seulement 0,6% (après 1,2% en 1999) ; (ii) en 2013, elle chutait à 1,0%, principalement en raison de la baisse des prix des communications, consécutive à l’entrée de nouveaux opérateurs sur le marché de la téléphonie mobile en 2012.
La situation actuelle est différente de celle de 2013 du fait d’un ralentissement des prix généralisé à plusieurs sous-composantes de l’IPCH "services" et non à la seule baisse des prix des communications. Le graphique 2 reporte les contributions à l’inflation de l’IPCH « services » des six "sous-composantes" de l’indice. Comparant les évolutions de 2012 à celles de 2016, pour ne pas prendre comme point de comparaison initial l’année 2014 marquée par la hausse de la TVA ni l’année 2013 en raison de la baisse des prix des communications, on observe un fort ralentissement des prix dans trois catégories sur six : "logements" ; "transports" ; et "autres services" qui regroupent les réparations, le nettoyage, les coiffeurs, etc. En effet, entre 2012T1 et 2016T4, l’inflation des prix des services baisse de 0,7 point de pourcentage (pp). Le recul de l’inflation de ces trois postes contribue pour -1,1 pp à cette baisse.