Document de travail

Le contenant ou le contenu : Propagation des inondations aux risques bancaires via les actifs des entreprises

Mise en ligne le 4 Décembre 2025
Auteurs : Lisa Kerdelhué, Etienne de l’Estoile, Thierry Verdier

Document de travail n° 1022. Cet article estime les risques potentiels d’inondation pour le système bancaire en France via le canal des sociétés non financières. Nous montrons l’importance d’une approche granulaire dans l’évaluation du risque physique. Premièrement, les pertes économiques agrégées en tenant compte de l’ensemble des établissements apparaissent bien plus élevées qu’en se limitant aux sièges sociaux. Deuxièmement, les pertes liées aux actifs mobiliers (machines et équipements) sont plus importantes que celles relatives aux actifs immobiliers. La détérioration de ces deux types d’actifs affecte le système bancaire par des canaux différents. Les dommages immobiliers sont subis par les entreprises propriétaires et augmentent la perte en cas de défaut (LGD) associée au bien, tandis que les dommages sur les actifs mobiliers peuvent dégrader la trésorerie et l’endettement de la société occupante, et donc sa probabilité de défaut. Les pertes bancaires associées aux actifs mobiliers (le contenu) sont donc plus sévères que celles touchant les biens immobiliers (le contenant). Dans les conditions climatiques actuelles, le régime assurantiel actuel réduit la vulnérabilité aux inondations non seulement directement pour les entreprises mais limitent aussi l’amplification de cette vulnérabilité via le système bancaire.

Potential floods, buildings and establishments

image Image WP1022
Note: Each colour corresponds to a return period (probability of annual occurrence) of flooding: yellow for 10 years, orange for 100 years, red for 1,000 years. Black dots represent firms’ establishments. Source: Géorisques, Sirene, BNDB.

Mise à jour le 4 Décembre 2025