ABC de l’économie

Hedge funds

Mise en ligne le 24 Mars 2025
Hedge_Funds

Littéralement, « hedge » signifie « couverture », c’est-à-dire le fait de se prémunir du risque associé aux fluctuations des prix sur les marchés. Pourtant, dans les faits, les gestionnaires de hedge funds, d’ailleurs nommés fonds spéculatifs en français, disposent d’une grande liberté d’investissement et, afin d'obtenir des performances élevées, utilisent des stratégies et outils souvent plus risqués que les fonds d’investissement classiques. Découvrez, grâce à cette fiche de deux pages et une infographie, l’essentiel sur ces fonds alternatifs. 

Un hedge fund est un type particulier de fonds d’investissement. En France, il n’existe pas de définition légale du mot hedge fund. Néanmoins, ces entités rentrent dans la catégorie des fonds d’investissement alternatifs (FIA) régis par la directive européenne AIFM (Alternative Investment Fund Manager).

Littéralement, « hedge » signifie « couverture », c’est-à-dire le fait de se prémunir du risque associé aux fluctuations des prix sur les marchés. Pourtant, dans les faits, les gestionnaires de hedge funds, d’ailleurs nommés fonds spéculatifs en français, disposent d’une grande liberté d’investissement et, afin d'obtenir des performances élevées, utilisent des stratégies et outils souvent plus risqués que les fonds d’investissement classiques. Par exemple, ils peuvent investir dans des produits complexes et ont recours à un effet de levier important, qui augmente le risque de leurs positions. On parle de méthodes de gestion « alternatives » dans un objectif de rendement maximal.

Pourquoi en parle-t-on ?

Les hedge funds font partie de ce qu’on appelle l’intermédiation non bancaire (anciennement appelée shadow banking). Leur incidence sur la stabilité financière et leur impact sur les marchés financiers font l’objet d’un débat.

Des risques pour la stabilité financière

Pour certains, les hedge funds, peu réglementés, représentent une menace potentielle pour la stabilité du système financier en raison du « risque systémique » dont ils sont porteurs : si l’un d’entre eux fait faillite, cela peut affecter, par contagion, même des intervenants qui n’ont pas investi directement dans ce fonds. Les hedge funds pourraient ainsi avoir un rôle de propagateur lors des épisodes de crise financière. À titre d’exemple, la crise asiatique de 1997 et le défaut de paiement de la Russie en 1998 ont entrainé la quasi-faillite du fonds Long Term Capital Management (LTCM).

La chute de ce Hedge Fund a nécessité une intervention massive, publique et privée, pour éviter une crise mondiale.

Des bienfaits pour les marchés

Pour d’autres, ils participent, à l’inverse, à l’efficacité des marchés en contribuant à leur liquidité (augmentation des volumes d’échanges), en assurant la couverture de toutes sortes de risques, en améliorant leur dispersion dans l’ensemble de l’économie et en participant à une meilleure formation des prix par l’exploitation des inefficiences des marchés.

Une surveillance accrue

Même si le cadre juridique est plus souple que pour les fonds d’investissement classiques, les hedge funds font l’objet d’une surveillance constante par les autorités de régulation, notamment depuis la crise de 2008 qui a mis en lumière les risques qu’ils peuvent poser en raison de leur taille et de leur modèle économique. Ainsi, même si des règlementations ont été mises en place, en Europe ou aux États-Unis notamment, le Conseil de Stabilité Financière, qui coordonne les travaux internationaux en matière de régulation et de supervision, recommande une plus grande transparence de ces fonds et une surveillance renforcée du levier pour prévenir les crises financières. Le cas du hedge fund Archegos, qui a fait faillite en 2021, illustre les risques liés à ces pratiques.

Comment cela fonctionne ?

Les hedge funds ne sont pas destinés au grand public. Leurs clients sont généralement des investisseurs institutionnels (par exemple des institutions financières, des fonds de pension ou des grandes entreprises). Leurs principaux outils et stratégies sont :

  • Les produits dérivés : instruments financiers dont la valeur de marché dépend d’un actif sous-jacent (action, obligation, taux de change, matières premières…).
  • La vente à découvert : vente à terme d’un actif que l’on ne détient pas encore mais dont on suppose que le prix va baisser, dans le but de réaliser une plus-value.
  • L'effet levier : utilisation de l’endettement pour augmenter la capacité d’investissement. Cela amplifie leurs gains potentiels, mais aussi leurs pertes en cas d’échec.

Quelques chiffres

Source : Conseil de stabilité financière.

Pour aller plus loin

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