Dans la forte incertitude actuelle, les dernières publications économiques apportent deux éclairages relativement positifs :
- l’inflation reste très bien maîtrisée à fin août, à 2,1 % en zone euro, et 0,8 % en France. Ceci permet des taux d’intérêt favorables, et soutient la reprise du pouvoir d’achat
- la croissance française a été confirmée à +0,3 % sur le deuxième trimestre. La croissance sur l’année devrait en conséquence être au moins égale aux +0,6 % prévus par la Banque de France en juin dernier.
Avec cette relative résilience, c’est plus que jamais le moment de traiter le problème n°1 de l’économie française : nos déficits et notre dette très excessifs. L’ignorer encore, ce serait entretenir l’incertitude des ménages et des entreprises, et étouffer nos capacités budgétaires pour l’avenir. La Banque de France réaffirme la nécessité de viser un déficit de 3 % en 2029 pour stabiliser enfin la dette. Il faut pour cela que le total des dépenses publiques n’augmente pas plus vite que l’inflation chaque année, y compris en 2026.
Le débat public est nécessaire, et il doit être lucide : il n’y a pas aujourd’hui de solution facile, sans effort, pour le redressement budgétaire ; mais plus notre pays attendra pour s’y attaquer, plus le traitement sera douloureux. Et il est souhaitable que cet effort soit juste et partagé par tous. Beaucoup de nos voisins européens ont réussi ce redressement avant nous.