Les conditions de marché ont continué de se normaliser au niveau mondial, les risques extrêmes pesant sur l’économie s’étant atténués. La volatilité des marchés financiers a nettement diminué pour l’ensemble des compartiments du marché et des pays, suggérant que les risques de tensions systémiques sont actuellement contenus. La volatilité implicite sur les marchés boursiers aux États-Unis, mesurée par l’indice de la volatilité VIX, a diminué pour s’établir à son niveau le plus bas depuis début 2020.
Les conditions de marché se sont également normalisées sur les différents compartiments dans la zone euro. Les banques ont repris l’activité d’émission sur le marché primaire non seulement pour les obligations sécurisées et les obligations senior, mais également, plus récemment, pour les obligations subordonnées. De plus, les écarts des taux des swaps sur actifs des banques pour les obligations subordonnées et senior se sont sensiblement réduits, mais sont restés légèrement supérieurs aux niveaux observés avant la faillite de Silicon Valley Bank (SVB). Les écarts de rendement des obligations émises par les sociétés non financières sont restés globalement stables et ont été inférieurs aux niveaux moyens enregistrés en 2022.
Les évolutions sur les marchés des obligations souveraines ont été encore plus favorables. Les écarts de rendement souverains par rapport aux taux des swaps au jour le jour (OIS) ont diminué lors des perturbations qui ont affecté les marchés en mars et ont continué de se réduire depuis. Le début des réinvestissements partiels ainsi que la fin attendue des réinvestissements dans le cadre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) ont été absorbés sans heurt par le marché. Toutefois, les écarts de rendement souverains sont demeurés sensibles aux fondamentaux, comme le montre la réaction aux modifications récentes des perspectives en matière de notation.