Selon l’enquête d’octobre 2025 sur la distribution du crédit bancaire, les banques ont fait état d’un léger durcissement net des critères d’octroi – les directives internes des banques ou leurs critères d’approbation des prêts – pour les prêts ou les lignes de crédit aux entreprises au troisième trimestre 2025 (pourcentage net de banques ressortant à 4 % ; graphique 1). Les banques ont déclaré des critères d’octroi inchangés pour les prêts au logement accordés aux ménages (pourcentage net de 0 %), et un léger durcissement net pour les crédits à la consommation et les autres prêts aux ménages (pourcentage net de 5 %). Pour les entreprises, le durcissement net observé au troisième trimestre fait suite à des critères d’octroi globalement inchangés au deuxième trimestre. Cette évolution était inattendue, les banques ayant anticipé, lors de la précédente campagne d’enquête, que les critères d’octroi de crédit resteraient inchangés. Les risques perçus pesant sur les perspectives économiques ont contribué au durcissement des critères d’octroi. Les banques ont également cité le niveau actuel élevé d’incertitude géopolitique et les risques liés au commerce comme étant des raisons expliquant la discrimination entre les secteurs ou les entreprises lors de l’octroi de nouveaux prêts, et plusieurs banques ont indiqué avoir intensifié leur suivi et leur analyse. Le léger assouplissement net des critères d’octroi des prêts au logement anticipé par les banques de la zone euro au deuxième trimestre 2025 ne s’est pas concrétisé, tandis que le durcissement des critères d’octroi des crédits à la consommation a été globalement en ligne avec les anticipations. La perception des risques par les banques a été le principal facteur à l’origine du durcissement net pour les crédits à la consommation. Pour le quatrième trimestre 2025, les banques s’attendent à ce que les critères d’octroi restent globalement inchangés pour les prêts aux entreprises, se durcissent légèrement pour les prêts au logement et se durcissent de nouveau pour les crédits à la consommation.
Les modalités et conditions générales des banques – qui sont définies dans les contrats de prêt – sont restées globalement inchangées pour les prêts aux entreprises, tandis qu’elles se sont assouplies pour les prêts au logement et les crédits à la consommation.
Les banques ont fait état d’une augmentation nette de la part des demandes de prêt rejetées dans toutes les catégories de prêts, avec une hausse nette plus prononcée des taux de refus pour les crédits à la consommation. L’augmentation nette a été plus importante qu’au trimestre précédent. Pour les prêts au logement, il s’agit de la première augmentation nette depuis le premier trimestre 2024.