Enquête sur l’accès des entreprises au financement : les entreprises font état d’un durcissement modéré des conditions de financement

•    Les entreprises font état de peu de changements s’agissant de la disponibilité des prêts bancaires. Toutefois, les besoins des entreprises en prêts bancaires diminuent modérément, en partie en raison d’un niveau élevé de fonds internes. 
•    Un nombre nettement moins important d’entreprises déclarent une hausse des taux d’intérêt bancaires sur les prêts, même si beaucoup indiquent un nouveau durcissement des autres conditions.
•    Les anticipations d’inflation des entreprises continuent à reculer, leurs anticipations médianes pour l’inflation annuelle à un, trois et cinq ans s’établissant toutes à 2,9 %.

Mise en ligne le 7 Novembre 2024

Dans la dernière campagne de l’enquête sur l’accès des entreprises au financement (SAFE), les entreprises de la zone euro ont été moins nombreuses à déclarer des hausses des taux d’intérêt sur les prêts bancaires (pourcentage net de 4 %, contre 31 % le trimestre précédent), bien que 30 % d’entre elles (28 % le trimestre précédent) aient signalé des hausses des autres coûts de financement (c’est-à-dire les charges, frais et commissions) (graphique 1).

Dans cette campagne d’enquête, un pourcentage net de 2 % des entreprises ont fait état d’une diminution des besoins de prêts bancaires au troisième trimestre 2024, après 1 % le trimestre précédent. Dans le même temps, un pourcentage net de 1 % des entreprises ont indiqué une amélioration de l’accès aux prêts bancaires (après 2 % au deuxième trimestre 2024). Cela a entraîné une diminution de l’écart de financement bancaire – la différence entre le besoin et la disponibilité des prêts bancaires – pour un pourcentage net de 2 % des entreprises (contre 1 % le trimestre précédent). 

Pour les trois prochains mois, les entreprises se montrent moins optimistes concernant la disponibilité des prêts bancaires.

Les entreprises estiment que les perspectives économiques générales constituent le principal frein à la disponibilité des financements externes, et elles sont plus nombreuses que lors de la précédente campagne d’enquête (pourcentage net de – 20 %, après – 12 %). Un pourcentage net de 6 % des entreprises (contre 9 % auparavant) ont indiqué que leur perception de la volonté des banques à accorder des prêts, qui peut refléter l’aversion au risque des banques, est en amélioration.

Un pourcentage net de 7 % des entreprises font état d’une hausse de leur chiffre d’affaires au cours des trois derniers mois, un résultat presque inchangé après 8 % lors de la précédente campagne d’enquête. Les entreprises se sont montrées optimistes quant aux évolutions du prochain trimestre (graphique 2) et ont continué de faire état d’une détérioration de leurs bénéfices par rapport à la précédente campagne d’enquête (avec un pourcentage net de - 12 %, contre - 10 %). L’enquête indique que les tensions sur les coûts demeurent généralisées dans les entreprises de toutes tailles.

Les entreprises s’attendent à ce que les prix de vente augmentent de 3 % en moyenne au cours des 12 prochains mois (sans changement par rapport à la précédente campagne d’enquête), tandis que le chiffre correspondant pour les salaires s’est établi à 3,5 % (après 3,3 %, graphique 3). Les PME continuent de faire état d’anticipations plus élevées que les grandes entreprises concernant les prix de vente et les coûts des intrants hors main-d’œuvre, tandis que leurs anticipations relatives aux coûts salariaux et à la croissance de l’emploi sont semblables à celles des grandes entreprises.

Les anticipations médianes des entreprises relatives à l’inflation annuelle à un, trois et cinq ans se sont établies à 2,9 %, soit 0,1 point de pourcentage de moins sur tous les horizons (graphique 4). Les PME ont eu tendance à déclarer des anticipations d’inflation plus élevées que les grandes entreprises sur tous les horizons. Les anticipations d’inflation à court terme des entreprises ont suivi de près la baisse de l’inflation mesurée par l’IPCH au cours de l’année passée, tandis que les anticipations d’inflation à long terme sont demeurées plus stables.

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Mise à jour le 7 Novembre 2024