Les banques centrales émettent les billets ; en France, il s’agit de la Banque de France, de l’IEDOM et de l’IEOM. Depuis l’introduction de l’euro en 2002, près de 28 milliards de billets ont été émis dans l’ensemble de la zone euro, équivalant à 1 427 milliards d’euros. Le billet de 50€ représente 48% des émissions nettes françaises (en nombre de billets), le billet de 20€ en représente 17%. Les pièces sont émises par les Trésors nationaux ; en France, la Banque de France les met en circulation pour le compte du Trésor.
Émettre des billets et des pièces consiste à mettre à la disposition du public la monnaie fiduciaire. Un billet (ou une pièce) est considéré comme émis dès lors qu’il sort des stocks d’un institut d’émission. Il devient alors un billet (ou une pièce) en circulation. Il est ensuite retiré de la circulation lorsqu’il est versé aux guichets d’un institut d’émission.
Le passage à l’euro fiduciaire en janvier 2002 a rendu le concept de "circulation fiduciaire" inopérant au plan national. Au niveau des banques centrales nationales, la différence entre les prélèvements (sorties) et les versements (entrées) de billets (ou pièces) depuis leur adhésion à l’euro est associée à la notion d’émissions nettes.
En effet, en raison des migrations de billets (ou pièces) entre les différents pays de l’Union monétaire, les émissions nettes d’une banque centrale ne peuvent être assimilées au nombre de billets en circulation dans le pays en question.
Ces migrations conduisent chacun des pays de la zone à afficher des émissions nettes négatives pour au moins l’une des sept coupures de la gamme (à l’exception de l’Allemagne et de la Slovaquie).
Ces pays ont donc enregistré pour ces coupures plus de versements que de prélèvements de billets (ou pièces) aux guichets de leur banque centrale.
Mis à jour le : 09/08/2021 11:56