Communiqué de Presse
Principaux résultats pour la France
L’enquête internationale sur les transactions de change et de produits dérivés de gré à gré (OTC ou « over the counter » en anglais) est menée tous les trois ans, sous l’égide de la Banque des Règlements Internationaux (BRI). Les données concernant la Place de Paris sont collectées par la Banque de France. Le premier volet de l’enquête porte sur l’activité (nouveaux contrats en montant notionnel) enregistrée sur les marchés en avril 2010. Les principaux résultats pour la France sont mis en perspective avec ceux de l’enquête précédente. L’analyse par produits a été modifiée par rapport aux enquêtes précédentes afin d’avoir une meilleure adéquation avec la pratique des marchés. Les résultats sont ici présentés selon les deux grandes catégories de produits : les produits de change (comptant, terme sec, swaps cambistes, swaps de devises et options de change) et les produits dérivés de taux d’intérêt. On observe ainsi :
- une croissance modérée de l’activité sur les produits de change : le montant quotidien net (après déduction de la double comptabilisation entre banques déclarantes sur la place financière de Paris) s’établit à 152 milliards en contrevaleur dollars1, soit une hausse de 20%, nettement inférieure à celle observée en 2007 (90%). Alors que les swaps cambistes continuent à progresser avec 104 milliards de dollars traités quotidiennement contre 87 milliards en 2007, l’activité journalière moyenne sur les transactions au comptant stagne (27 milliards de dollars contre 25 en 2007). L’activité journalière moyenne sur les produits de change enregistrée sur la Place de Paris représente, comme en 2007, environ 3% du total mondial, soit le huitième rang mondial.
- une évolution ralentie de l’activité sur les produits dérivés de taux : le montant quotidien net s’élève à 193 milliards de dollars, soit une hausse de 10% légèrement inférieure à celle de 2007 (15%). Si les swaps de taux restent les instruments les plus traités, la progression est imputable à l’activité sur les FRA (46 milliards de dollars traités quotidiennement contre 19 en 2007). La Place de Paris sur les produits de taux s’inscrit en légère baisse (7% contre 8% en 2007) mais conserve son troisième rang mondial.
- une modification de la répartition par devises des transactions : si le couple EUR/USD reste prépondérant avec 42% des transactions en avril 2010 (40 % en 2007) sur les produits de change, la part des transactions impliquant le franc suisse se contracte (7% contre 9%). Sur les opérations de produits dérivés de taux d’intérêt, la part de l’euro fléchit de près de huit points entre 2010 et 2007 (82 % à 74%) au profit notamment du yen dont la part passe de 1% à 7%.
- une concentration toujours fortement marquée de l’activité : comme en 2007, les dix principales banques représentent 96% du total (change et produits dérivés). S’agissant des contreparties, la répartition entre les flux interbancaires et ceux avec les « autres institutions financières » évolue notablement : la part des « reporting dealers » passe de 78% à 62% tandis que celle avec les « other financial institutions » s’accroit pour s’établir à 34 % contre 23 % en 2007. L’activité avec la zone euro reste stable par rapport à 2007 avec 39 % du total.
[1] Taux de change courant. La parité de l’euro contre USD a toutefois peu évolué entre les deux périodes d’observation (avril 2007 : 1.3605 et avril 2010 : 1.3315 , soit une appréciation du dollar de 2%).