Sur la fin d’année 2022, et malgré la succession des chocs externes, l’activité économique continue de faire preuve de résilience. Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 20 décembre et le 5 janvier), l’activité a de nouveau progressé dans chacun des trois grands secteurs au mois de décembre, de façon d’ailleurs plus prononcée qu’ils l’avaient anticipé le mois dernier. Pour janvier, les entreprises anticipent encore une progression dans l’industrie et les services – néanmoins ralentie – et une quasi-stabilité dans le bâtiment.
Les difficultés d’approvisionnement reculent à nouveau dans l’industrie (40 % des entreprises industrielles les mentionnent en décembre, après 41 % en novembre et un pic à 64 % en avril) et surtout dans le bâtiment (33 %, après 36 % en novembre). On observe une légère modération de la hausse des prix des produits finis dans l’industrie, même si elle reste soutenue ; elle ne s’infléchit pas dans les services couverts par l’enquête et le bâtiment. Les difficultés de recrutement restent élevées : elles sont indiquées par 53 % des répondants, après 54 % en novembre.
Notre indicateur d’incertitude se détend légèrement en décembre, à des niveaux qui demeurent encore très élevés. La situation de trésorerie des entreprises se stabilise, à un niveau toutefois relativement bas dans l’industrie. Dans l’industrie, l’opinion sur les carnets de commande continue de se replier tout en restant au-dessus de sa moyenne de long terme, alors que celle sur les stocks continue de monter significativement au-dessus de sa moyenne.
Concernant les conséquences de la situation énergétique, nous observons, au niveau de l’ensemble de la population des entreprises, une stabilité de la situation remontée par les chefs d’entreprise par rapport aux deux précédentes enquêtes. Un peu moins du quart des entreprises indiquent que leur activité du mois passé a été affectée, une proportion à peu près inchangée depuis octobre. Pour les trois prochains mois, près du tiers des entreprises s’attendent à un impact (faible ou fort) sur leur activité (40 % dans l’industrie).
S’agissant de l’impact sur leurs marges dans les trois prochains mois, il concerne un peu plus de la moitié des entreprises.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB serait en légère hausse en décembre et quasi stable en janvier. La progression du PIB pour le quatrième trimestre 2022 s’établirait ainsi autour de + 0,1 % par rapport au trimestre précédent.
Points Clefs
La production industrielle est en léger recul. La plupart des secteurs d’activité sont concernés. Les carnets de commandes se retractent, mais leur niveau d’ensemble reste jugé normal. Les stocks de produits finis progressent et deviennent un peu excédentaires. La hausse des prix des achats et des ventes se stabilise, à un niveau assez soutenu. Un léger regain d’activité est anticipé.
Dans les services marchands, le courant d’affaires continue de progresser, porté notamment par les activités d’hébergement et de restauration, et d’ingénierie technique. Les difficultés de recrutement restent importantes dans la plupart des secteurs. La revalorisation des prix des prestations se poursuit. La hausse d’activité devrait se prolonger, à un rythme toutefois ralenti.
L’activité dans le bâtiment accuse un léger tassement. Les carnets de commandes restent consistants. Des besoins en effectifs persistent. La hausse des prix des devis ralentit, mais demeure significative. Une progression mesurée de l’activité est attendue. Dans les travaux publics, l’activité trimestrielle est en progression qui devrait se poursuivre compte-tenu de carnets de commandes satisfaisants
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