Les moyens de paiement sont l’ensemble des instruments mis à disposition des agents économiques (particuliers, entreprises, États) pour régler leurs dépenses par des transferts d’argent. Il existe plusieurs catégories de moyens de paiement, qui diffèrent tant par leur forme matérielle que par la technologie utilisée : d’une part, les moyens de paiement fiduciaires (les pièces et les billets), encore largement utilisés, d’autre part, les moyens de paiement dits scripturaux car ils supposent des écritures sur des comptes (cartes bancaires, chèques, virements, prélèvements, monnaie électronique), qui prédominent.
Les moyens de paiement ont connu de nombreuses évolutions ces dernières années en raison de l’adoption de nouveaux modes de consommation par le grand public (commerce en ligne ayant entraîné un essor des paiements par carte bancaire) et du développement de nouvelles technologies (paiements sans contact par carte ou par téléphone, virements instantanés, portefeuilles électroniques). Ces innovations ont permis aux utilisateurs de payer plus facilement et plus rapidement.
L’empreinte croissante des technologies numériques sur les paiements s’est également traduite par l’émergence de crypto‑actifs (Bitcoin, Ethereum, etc.). Ils ont été créés avec la technologie blockchain par une communauté d’internautes et pensés comme des solutions de paiement, sans tiers de confiance donc indépendants des banques et des États. Toutefois, n’étant pas reconnus par la loi comme moyens de paiement, les crypto‑actifs excluent toute possibilité de protection de leurs utilisateurs en cas de fraude ou d’incident opérationnel. Autre illustration des risques encourus par les utilisateurs de crypto‑actifs, leur volatilité qui fait que leur légitimité en tant que moyens de paiement n’est pas avérée.
Dans le domaine des paiements, l’innovation n’est réellement profitable que si elle préserve la sécurité des transactions et la confiance des consommateurs.
Aussi les autorités publiques et les banques centrales veillent-elles au bon équilibre entre innovation et sécurité en accompagnant les progrès technologiques tout en faisant preuve de vigilance face aux risques : protection des données personnelles, sécurité des transactions ou encore lutte contre la cybercriminalité et le financement d’activités illicites (blanchiment, etc.).
En Europe, un cadre harmonisé a été institué, pour les paiements scripturaux, par deux directives sur les services de paiement (les billets en euros font également l’objet d’un règlement européen visant à les protéger contre la contrefaçon). En France, c’est la Banque de France qui est chargée de veiller à la sécurité des moyens de paiement (voir La Banque de France et les moyens de paiement).
Quelques chiffres