Balance des paiements trimestrielle et position extérieure globale de la zone euro : quatrième trimestre 2024

  • Le compte des transactions courantes a affiché un excédent de 426 milliards d’euros (2,8 % du PIB de la zone euro) en 2024, après un excédent de 243 milliards (1,7 % du PIB) un an auparavant
  • S’agissant des contreparties géographiques, les excédents bilatéraux les plus importants ont été enregistrés vis-à-vis du Royaume-Uni (197 milliards d’euros) et de la Suisse (76 milliards), le déficit le plus important étant constaté vis-à-vis de la Chine (105 milliards)
  • Fin 2024, la position extérieure globale affichait des actifs nets de 1 660 milliards d’euros (10,9 % du PIB de la zone euro)
  • Le compte courant bilatéral vis-à-vis des États-Unis a enregistré un excédent de 3 milliards d’euros (0,0 % du PIB de la zone euro) en 2024, après un déficit de 30 milliards d’euros (0,2 % du PIB) en 2023. Pour plus de détails, cf. la section consacrée aux liens économiques et financiers entre la zone euro et les États-Unis.

Mise en ligne le 4 Avril 2025

Compte de transactions courantes

Le compte des transactions courantes de la zone euro a enregistré un excédent de 426 milliards d’euros (2,8 % du PIB de la zone) en 2024, après un excédent de 243 milliards (1,7 % du PIB) un an auparavant (tableau 1). Cette évolution s’explique par une augmentation de l’excédent au titre des biens (de 264 milliards d’euros à 372 milliards), les services (de 127 milliards à 169 milliards) et du revenu primaire (de 20 milliards à 54 milliards). Le déficit du revenu secondaire s’est légèrement creusé, passant de 167 milliards d’euros à 168 milliards.

Les estimations relatives aux échanges de biens ventilés par groupe de produits montrent qu’en 2024, l’augmentation de l’excédent au titre des biens a principalement résulté d’une baisse du déficit au titre des produits énergétiques (de 314 milliards d’euros à 260 milliards). En outre, les excédents au titre des produits chimiques et des machines et produits manufacturés ont augmenté (de 244 milliards d’euros à 268 milliards d’euros et de 283 milliards d’euros à 300 milliards d’euros, respectivement). 

L’augmentation de l’excédent au titre des services en 2024 est principalement due à la hausse des excédents au titre des services de télécommunication, d’informatique et d’information (de 169 milliards d’euros à 203 milliards) et des services de voyage (de 52 milliards à 61 milliards), et de la diminution du déficit au titre des autres services aux entreprises (de 60 milliards à 28 milliards). Ces évolutions ont été en partie contrebalancées par une augmentation du déficit au titre des charges liées à l’utilisation de la propriété intellectuelle (de 100 milliards d’euros à 126 milliards). 

En 2024, l’augmentation de l’excédent au titre des revenus primaires est principalement due à la hausse des excédents au titre des revenus des investissements directs (de 72 milliards d’euros à 104 milliards), du portefeuille en titres de créance (de 59 milliards d’euros à 79 milliards), et des autres revenus primaires (de 3 milliards d’euros à 15 milliards), qui a été en partie contrebalancée par un déficit plus important au titre des revenus des portefeuilles d’actions (de 163 milliards d’euros à 194 milliards). 

Mise à jour le 4 Avril 2025