Accéder aux espèces en euro

Les espèces, et particulièrement les billets en euro, sont accessibles dans différents lieux tels que les agences bancaires, les bureaux de postes ou les agences postales communales, mais aussi chez certains commerçants. D’une manière générale, les particuliers peuvent accéder aux points de retrait d’espèces par différentes méthodes, encadrées par la loi. En 2020, 99,3% de la population française résidait à moins de dix minutes de trajet en voiture d’un point de retrait d’espèces.

Aux distributeurs automatiques de billets

À l’aide d’une carte bancaire, il est possible de retirer des espèces dans près de 50 000 distributeurs automatiques de billets (DAB) en activité sur le territoire (48 710 en 2020). Les retraits à un distributeur appartenant à un autre réseau bancaire que celui du client, ce que l’on appelle les « retraits déplacés », peuvent être tarifés (retrouvez toutes les informations sur les frais bancaires appliqués par les banques ici). Par exemple, à partir du 4ème retrait déplacé dans le mois, le service peut être facturé 1€ par retrait. Le plafond des retraits est généralement indiqué dans la convention de compte client.

Aux guichets d‘une agence bancaire

Au guichet d’une agence du réseau bancaire d’un client, il est possible de retirer des espèces sur présentation d’une pièce d’identité et des informations du compte bancaire ou à partir d’une carte bancaire. Des limites de retrait peuvent être fixées par les agences, du fait de limites de capacité de stockage d’espèces dans les agences ou pour des motifs de sécurité. En particulier, lorsque le montant désiré est élevé, l’agence peut demander au client de prendre rendez-vous et facturer le service.

À l’aide d’une carte bancaire, chez un commerçant ou une agence communale qui fournit un service de retrait et dont le fonds de caisse est suffisant

Deux modes de retrait possibles dans des commerces existent en France. Ils sont encadrés par le Code Monétaire et Financier :

  • Il est possible de retirer des espèces chez un commerçant, sans obligation d’achat associée. Cette opération, qui peut être connue sous l’appellation de « cash-in-shop », est réalisée à partir du compte du client. Environ 25 000 « points de contact » (25 145 en 2020) proposent ce service qui est exclusivement réservé aux clients des banques partenaires du commerçant. Les commerçants offrant ce service en informent généralement leurs clients par une enseigne ou en vitrine. Il est parfois également possible de déposer des espèces à la caisse de ces commerçants.

    Par ailleurs, les banques peuvent fixer des planchers et des plafonds de retrait ou de dépôt. Pour La Banque Postale, ce sont généralement des bureaux de poste et des agences postales communales qui délivrent ce service.
  • Il est possible de retirer des espèces à la caisse d’un commerce lors de la réalisation d’un achat. Le montant demandé est débité du compte du client dans le cadre d’un achat par carte bancaire. Cette opération est également dénommée « cashback ». Par exemple, pour un achat d’un montant de 20€, il est possible d’être débité de 50€ par carte bancaire et le commerçant rendra 30€ en espèces. Par rapport au cas précédent, ce service n’est pas limité aux clients d’une banque en particulier : tous les commerçants sont susceptibles de délivrer ce service même si, en pratique, il demeure peu répandu aujourd’hui. Lorsque ce service est offert par un commerçant, il doit en informer les clients de manière visible et lisible avant le paiement, en précisant son caractère gratuit (ce qui est le cas en règle générale) ou payant.

    L’achat par carte bancaire doit être au minimum d’1€ et le commerçant peut délivrer jusqu’à 60€ en espèces.

    Le service de retrait d’espèces « cash back » ne doit pas être confondu avec les programmes de fidélité du même nom, utilisés, notamment, dans le commerce en ligne et consistant à proposer des réductions au consommateur après l’achat d’un article, via des bons d’achat, ou encore en lien avec des achats par carte chez des commerçants.

Les définitions données ci-dessus concernant ces deux services ont fait l’objet de discussions entre les acteurs concernés et ces définitions ont été validées, au niveau européen, par l’ensemble des acteurs (banques, banques centrales nationales, transporteurs de fonds, organisations de commerçants et de consommateurs …).

La Banque de France suit attentivement l’évolution de l’accessibilité aux espèces pour la population, sur l’ensemble du territoire. Retrouvez ici l’actualisation pour l’année 2020 du rapport de la Banque de France sur l’accessibilité des espèces au public publié en juillet 2021

Mis à jour le : 11/03/2022 14:42