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Les bâtiments du XIXème siècle et le bâtiment moderne

Afin de préserver le patrimoine remarquable de l’hôtel de Toulouse, et pour répondre aux contraintes liées à son activité, l’immeuble de la Banque de France s’est adapté et agrandi au fil des années pour offrir un lieu unique, mêlant histoire et modernité.

Les bâtiments du XIXème siècle

Au cours du XIXe siècle, la Banque de France s’est étendue en construisant de nouveaux bâtiments autour de l’hôtel de Toulouse. Sur la rue Croix-des-Petits-Champs, une nouvelle façade a été réalisée pour permettre l’accès au public. Le sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse fut chargé de réaliser un fronton illustrant la devise « La sagesse fixe la fortune ». 

Les bâtiments du XIXème siècle

Vue de la façade de la rue Croix-des-Petits-Champs
Détail du fronton
Maquette du siège (fin du XIXe siècle)

 

Le bâtiment moderne

Conçu initialement par l’architecte Alphonse Defrasse, puis modifiée par Louis Faure-Dujarric, un nouvel immeuble vient compléter au sud, l’hôtel de Toulouse et les bâtiments du XIXe siècle. La construction s’est étendue de 1936 à 1950, en raison de l’interruption des travaux pendant la seconde guerre mondiale.

La Souterraine et Stefan Zweig

Sous le bâtiment moderne, dans une cave blindée d’un hectare, appelée la Souterraine,  se trouvent les réserves d’or de la France.

La Souterraine qui se situe à plus de 10 mètres au-dessous du niveau de la Seine (10 m de profondeur), au sein d’une poche de calcaire dur fut construite entre 1924 et 1927. Sa construction fut décidée au lendemain de la guerre de 14-18 qui avait révélé la vulnérabilité des caves de l’hôtel de Toulouse. Elle fut creusée en galerie par 1 200 ouvriers qui se relayèrent nuit et jour pendant 3  ans. Elle est soutenue par 720 piliers et est protégée par de multiples enceintes.

En 1932, l’écrivain Stefan Zweig fut fasciné par les mystérieuses réserves d’or de la Banque de France qui étaient parmi les plus importantes au monde. Mobilisant toutes ses relations, il obtint le privilège de visiter la Souterraine et en tira un court récit de voyage Besuch bei den Milliarden publié dans le journal Neue Freie Presse à Vienne. Une nouvelle traduction de cette nouvelle, accompagnée d’un cahier photographique et d’une histoire de la construction, a été publiée sous le titre Visite à la Souterraine, chez Artélia Editions.

Elle a fait l’objet d’une courte adaptation cinématographique en images de synthèse (film de Candela Productions avec images d’illumination/MacGuff)

 

L’Auditorium suspendu

En 2012, le grand hall conçu par Louis Faure-Dujarric a été rénové. À l’intérieur de cet espace, un auditorium suspendu a été conçu par le cabinet Moatti-Rivière. Tel une boîte dans une boîte, il est accroché au plafond du hall, au moyen d'une structure métallique en U inversé. Sa réalisation, en plaques d’inox miroir, a fait appel aux techniques les plus poussées de la construction navale. L’auditorium a une capacité de 200 places. Il est tendu d’un matériau spécial qui complète l’isolation phonique et élimine les réflexions acoustiques parasites. Sa décoration reprend le thème des quatre éléments de la voûte de la Galerie dorée.

L’Auditorium suspendu

Mis à jour le : 14/08/2020 15:36