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La Galerie dorée

La Galerie dorée est abritée au sein même du siège de la Banque de France, dans l’hôtel de Toulouse. Ses dorures, ses tableaux, sa boiserie et son impressionnante fresque datant du XVIIème siècle font de cette galerie l’une des plus somptueuses de France et la pièce emblématique de l’hôtel de Toulouse.

La galerie, située dans l’hôtel de Toulouse, mesure 40 mètres de long pour 6,5 m de large et 8 m de haut (la galerie des glaces de Versailles mesure 80 m de long et 10 m de large). Elle fut construite entre 1635 et 1640 par François Mansart pour le secrétaire d’État de Louis XIII, Louis Phélypeaux de la Vrillière. Puis, entièrement redécorée entre 1714 et 1719 par l’architecte Robert de Cotte et le sculpteur Louis-Antoine Vassé, après le rachat de l’hôtel par le Comte de Toulouse.

 

La voûte

La fresque, peinte par François Perrier entre 1646 et 1649 et refaite au XIXème siècle, est ordonnée autour des quatre éléments représentés dans quatre tableaux aux quatre coins de la galerie : l’eau avec Neptune et Amphitrite, la terre avec Pluton et Proserpine, le feu avec Jupiter et Sémélé et de l’air avec Éole et Junon… Au centre, en majesté, le char d’Apollon précédé de l’étoile du matin et suivi de la Lune traversant le ciel.

Le secret de la Galerie dorée, 5 min. 57 s.

 

    Neptune Neptune     Pluton Pluton    Jupiter Jupiter    Eole        

Amphitrite    Proserpine Proserpine    Sémélé    Junon Junon  

 

 

Plan1

 

Quand la mythologie rencontre l’histoire

Derrière la mythologie, se trouve l’histoire du règne de Louis XIII et de la naissance de Louis XIV. François Perrier évoque le mariage de Louis XIII et d’Anne d’Autriche en 1615 en leur donnant les traits de Neptune et d’Amphitrite puis, la grave crise traversée par le couple et sa réconciliation en août 1637 à travers Pluton et Proserpine. S’ensuit la conception « quasi-miraculeuse » du Dauphin lors d’un d’orage le 5 décembre 1637 symbolisée par l’histoire de Jupiter et Sémélé ainsi que la régence d’Anne d’Autriche sous les traits de Junon alors que Louis XIII mourant tente de retenir les vents qui représentent les Grands du Royaume et la Fronde naissante. Au centre, Louis XIV est évoqué par la figure d’Apollon et la description astrologique du ciel du 5  septembre 1638 à 11h45 avec le soleil (Apollon) au zénith dans le signe de la Vierge, en conjonction avec la Lune et Vénus ainsi que Saturne en opposition.

 

Les tableaux 

Les dix tableaux achetés par Louis Phélypeaux de la Vrillière représentent, à l’exception de « l’enlèvement d’Hélène » de Guido Reni, des scènes tirées de l’histoire romaine. Les originaux de ces toiles saisies à la Révolution se trouvent désormais au Louvres et dans d’autres musées nationaux.

Les tableaux

Hersilie sépare Romulus et Tatius. Guerchin – Musée du Louvre
Camille livre le maître d’école de Falérie à ses écoliers. Poussin – Musée du Louvre
L’empereur Auguste ferme les portes du temple de Janus. Maratta – Musée de Lille
L’enlèvement d’Hélène par Pâris. Guido Reni – Musée du Louvre
Les adieux de Caton d’Utique à son fils. Guerchin – Musée de Marseille
Faustulus confie Romulus et Remus à Laurentia. Cortone – Musée du Louvre
Auguste et Sibylle. Cortone – Musée du Louvre
Coriolan supplié par sa mère. Guerchin – Musée de Caen
César remet Cléopâtre sur le trône d’Égypte. Cortone – Musée du Louvre
La mort de Cléopâtre. Turchi – Musée du Louvre

Les boiseries

Des travaux de décorations de la Galerie dorée, pour la mettre notamment au goût du jour, furent entrepris par le Comte de Toulouse en 1715, et confiés à Robert de Cotte (1656-1735), architecte du roi. Le nouveau décor de lambris fut exécuté par le sculpteur du roi, François Antoine Vassé (1681-1736), sur un double programme iconographique associé à la marine et à la chasse qui correspondait aux charges du Comte de Toulouse d’amiral de France de Grand veneur. Ainsi, deux trophées encadrent la Galerie dorée : au-dessus de la porte, le triomphe de Diane Chasseresse et à l’autre extrémité, au-dessus de la cheminée, celui de Leucothée déesse protectrice des navigateurs guide une proue de navire. L’ensemble de tapisseries des « Triomphes marins », offert par Madame de Montespan à son fils le Comte de Toulouse, servit d’inspiration pour les décors marins. Ainsi, deux trophées encadrent la Galerie dorée : au-dessus de la porte, le triomphe de Diane Chasseresse et à l’autre extrémité, au-dessus de la cheminée, celui d’Enée symbolisé par une proue de navire accompagné de Vénus et d’Eurus, vent des tempêtes. Placés dans un ordre légèrement différent, les dix tableaux de la collection de Louis Phélypeaux de la Vrillière furent redécoupés et insérés dans les boiseries. Six miroirs réfléchissent la lumière des larges fenêtres qui furent installées en symétrie.

Destin d’un enfant de France, 6 min. 22 s.

Les boiseries

Mis à jour le : 21/09/2021 13:26