Selon les chefs d’entreprise participant à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 29 janvier et le 5 février), l’activité a peu évolué en janvier dans l’industrie et a globalement progressé dans les services marchands, malgré les blocages des agriculteurs qui ont pu affecter certaines activités en fin de mois. Dans le bâtiment, alors que l’activité dans le second oeuvre est en faible progression, le gros oeuvre enregistre une nouvelle baisse. D’après les anticipations pour février, l’activité progresserait dans l’industrie, plus légèrement dans les services, et se dégraderait de nouveau dans le gros oeuvre du bâtiment. Les carnets de commandes restent jugés dégradés dans l’industrie, et continuent de se détériorer dans le bâtiment, y compris désormais dans le second oeuvre.
La modération des prix de vente se poursuit, malgré le rebond ponctuel imputable ce mois-ci à la révision habituelle des tarifs de début d’année. Selon les industriels, les prix des matières premières restent stables. Dans l’industrie, les services marchands et le bâtiment, la proportion d’entreprises ayant augmenté leurs prix ce mois-ci se situe au voisinage des niveaux des mois de janvier des années pré-Covid, et sensiblement en dessous de début 2022 et début 2023. Par ailleurs, la proportion de celles indiquant des baisses de prix augmente notablement dans l’industrie et le bâtiment, mais reste encore faible dans les services.
Les difficultés de recrutement sont stables et concernent encore 41 % des entreprises en janvier.
L’indicateur d’incertitude remonte légèrement en janvier, affecté par le manque de visibilité sur les prochains mois, en partie attribué au tarissement des nouvelles commandes, et par le regain de tension en mer Rouge qui affecte l’approvisionnement de certains produits. La situation de trésorerie se détériore dans les services et reste très dégradée dans l’industrie, notamment pour les PME.
Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que le PIB progresserait légèrement (de l’ordre de + 0,1 % à + 0,2 %) au premier trimestre, après deux trimestres de stabilité.
Points Clefs
En janvier, l’activité économique régionale est en progression.
Dans l’industrie, la production a augmenté dans la majorité des secteurs, hormis dans l industrie chimique, l es entreprises agroalimentaires et la métallurgie où les volumes de production se sont réduits. Les entrées d’ordres ont augmenté, tant celles provenant du marché intérieur que de l’étranger. Les industriels jugent néanmoins leurs carnets de commandes toujours très insuffisants et indiquent des stocks de produits finis en dessous de leurs niveaux habitue ls à cette période. Pour les prochaines semaines, une hausse de la production est tout de même attendue.
Dans les services marchands, l’activité s’est globalement stabilisée. Pour autant, ce constat occulte des évolutions très différentes d’un secteur à l’autre : en croissance marquée d ans le secteur des activité s juridiques, de gestion et d architecture ingénierie , le niveau des prestations s’est inscrit en forte baisse dans les domaines du travail intérimaire et du transport entreposage. À court terme, les chefs d’entreprise demeurent inquiets et annoncent une baisse d’activité le mois prochain.
Dans le bâtiment, l’activité a progressé dans toutes les branches, en particulier dans le gros œuvre. Les carnets de commande s continuent d’être jugés élevés dans le second œuvre et insuffisant dans le gros œuvre. En février, les entrepreneurs en bâtiment annoncent une hausse d’activité, tandis que dans le second œuvre, les artisans prévoient un léger recul des mises en chantier.
Télécharger l'intégralité de la publication
Lien complémentaire
