Statistiques

Tendances régionales : Centre-Val de Loire - Novembre 2024

Mise en ligne le 13 Décembre 2024

Selon les chefs d’entreprise qui participent à notre enquête (environ 8 500 entreprises ou établissements interrogés entre le 27 novembre et le 4 décembre), l’activité a progressé en novembre dans les services marchands et a peu évolué dans l’industrie et le bâtiment. En décembre, d’après les anticipations des entreprises, l’activité continuerait de progresser modérément dans les services marchands, tandis qu’elle se replierait légèrement dans l’industrie et de manière plus marquée dans le bâtiment. Les carnets de commandes restent dans l’ensemble peu garnis. Ils sont jugés faibles dans tous les secteurs de l’industrie, hormis l’aéronautique. 

Notre indicateur d’incertitude fondé sur les commentaires des entreprises monte dans les trois secteurs. Il atteint son niveau le plus haut depuis deux ans dans l’industrie et dans le bâtiment : les réponses mettent surtout en avant le climat d’incertitude sur les orientations de politique nationale.

La modération en matière de fixation des prix de vente se poursuit, en dépit d’un contexte de légère hausse des prix des matières premières selon les industriels.

Les difficultés de recrutement restent quasi stables : elles concernent globalement 32 % des entreprises tous secteurs confondus, après 31 % en octobre.

Sur la base des résultats de l’enquête, complétés par d’autres indicateurs, nous estimons que l’activité sous-jacente se maintiendrait sur sa tendance de progression légèrement positive au quatrième trimestre. Cela se traduirait par une stabilité du PIB par rapport au trimestre précédent, compte tenu du contrecoup de l’effet des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), estimé à 0,2 point de PIB. 

Points Clefs

L’activité régionale a reculé dans l’industrie, stagné dans les services, et progressé dans le bâtiment. Les difficultés d’approvisionnement restent négligeables, les difficultés de recrutement reculent. La dynamique industrielle n’est plus portée comme c’était le cas ces deux derniers mois par un rattrapage de retards de livraisons cumulés. Les effectifs sont stables. Les carnets de commande sont jugés corrects mais ils s’effritent. La demande est en berne, particulièrement dans l’industrie. Sa dynamique dans des secteurs comme l’armement ou l’aéronautique est néanmoins soulignée par de nombreux interlocuteurs, au même titre que les doutes sur l’avenir de l’industrie automobile. Le bâtiment bénéficie d’une reprise de la construction de maisons individuelles qui semble cependant s’estomper en novembre. Les prix de vente ainsi que des matières premières sont restés stables, sauf exceptions comme la hausse des prix du chocolat et des cours du veau, ou encore la baisse des prix de l’acier, du cuivre, des transports. Dans nombre de cas augmenter les prix s’avère difficile car seule la baisse des marges permet d’affronter la concurrence. Dans le bâtiment un schéma impliquant la hausse des volumes par la baisse des prix semble s’être mis en place : même dans le second œuvre les prix de vente sont devenus inférieurs à ceux d’il y a un an. Les trésoreries se dégradent dans les services. Elles sont jugées correctes en général avec des délais de paiement toujours préoccupants. Dans quelques secteurs les difficultés accrues de règlement avec les administrations publiques sont mises en exergue. 

L’activité industrielle et du bâtiment stagnerait en décembre, celle des services reculerait malgré la période des fêtes. A nouveau, la situation politique de la France inquiète, de même que la conjoncture allemande ou la future politique tarifaire américaine. Les prévisions sont difficiles pour le début de 2025 dans ce climat de confiance réduite.

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Mise à jour le 13 Décembre 2024